Intimité et sexualité

Intimité et sexualité

L’intimité et la sexualité créent un lien émotionnel et physique entre les personnes. Suite au diagnostic de cancer et au début du traitement, ces aspects peuvent sembler moins importants. Avec le temps et un peu de répit, le désir d’intimité ou de sexualité peut réapparaître. Cependant, les conséquences physiques et mentales du cancer risquent de bouleverser profondément votre vie intime… 

Heureusement, il est possible de redéfinir les notions d’intimité, de sexualité et de redécouvrir votre corps ! Pour ce faire, nous vous encourageons à dialoguer avec votre partenaire et à expérimenter. Il est aussi important d’en parler avec votre médecin pour lui demander conseil ou un traitement médical approprié.  Vous pouvez également partager vos préoccupations avec des personnes qui vivent une situation similaire. Pour des conseils approfondis, nous vous invitons à consulter notre brochure ‘Cancer et Intimité’. Sur cette page web, nous abordons les principales préoccupations liées à ce sujet. 

À lire : Brochure « Cancer et intimité »

Les personnes atteintes d’un cancer ont également besoin d’intimité et de sexualité. C’est pourquoi, en collaboration avec des spécialistes et des associations de patients, la Fondation contre le cancer a rédigé une brochure complète intitulée Cancer et intimité. Cette brochure aborde, sans tabou, toutes les questions.  

Téléchargez-la en pdf et découvrez :  

  • les effets physiques et psychologiques du cancer sur votre vie relationnelle et intime
  • l’intimité et la sexualité lorsque vous ou votre partenaire recevez des soins palliatifs
  • des alternatives pour vivre l’intimité et la sexualité
  • les prestataires de soins et les traitements médicaux qui peuvent vous aider à mettre en place votre nouvelle vie sexuelle sans douleur et sans souci

Podcasts à écouter

Vidéos à voir

Questions fréquentes

Peut-on avoir des relations sexuelles pendant le traitement ou le cancer va-t-il réapparaître plus rapidement ? 

Vous pouvez être rassuré : avoir des rapports sexuels pendant le traitement du cancer n’accélère pas la maladie ni ne diminue vos chances de guérison. Que ce soit la masturbation, les rapports vaginaux, anaux ou oraux, ils ne gênent en aucun cas votre traitement. De plus, ils n’affectent pas négativement vos chances de rétablissement. La seule condition importante est que les rapports sexuels ne doivent pas causer de douleur ou de saignements. 

Les relations sexuelles sont-elles dangereuses pour votre partenaire si vous êtes atteint d’un cancer, si vous suivez une radiothérapie ou une chimiothérapie ? 

Le cancer n’est pas une maladie contagieuse et ne peut donc pas être transmis par les rapports sexuels.  

Dans le cas de la radiothérapie externe, il n’y a pas de restriction à avoir des rapports sexuels. Cependant, si vous subissez une radiothérapie interne (curiethérapie), vous pouvez être temporairement radioactif. Il est important de demander à votre médecin après combien de temps vous pouvez reprendre une activité sexuelle sans risque. 

Concernant la chimiothérapie, il n’est pas certain que les produits puissent être transmis à votre partenaire par le sperme ou les sécrétions vaginales. Les connaissances scientifiques sur ce sujet sont encore limitées. Dans le doute, la plupart des médecins recommandent d’utiliser un préservatif ou un carré de latex (pour sexe oral) par mesure de précaution. 

Comment évoquer les changements dans votre sexualité ou désirs d’intimité avec votre partenaire ? 

Aborder les changements dans votre vie sexuelle ou intime avec votre partenaire peut être un sujet sensible. Il est normal que pour certains, cette conversation s’engage naturellement, tandis que pour d’autres, elle peut être source d’inquiétude. C’est particulièrement le cas lorsqu’un traitement comme la chimiothérapie est en cours. Il peut être difficile de parler de certains changements, tels qu’une sécheresse vaginale ou des troubles de l’érection, soit par gêne, soit parce qu’on ne veut pas inquiéter l’autre. 

  • Si vous trouvez difficile d’évoquer ces sujets directement avec votre partenaire, vous pouvez vous confier d’abord à une personne ayant vécu une expérience similaire. Cela pourrait vous aider à déterminer comment aborder la conversation et quels sujets privilégier. 
  • Il se peut que votre partenaire trouve également la discussion délicate. Il est important de choisir un moment propice, où vous disposez tous les deux de suffisamment de temps et d’espace pour parler librement. Les rapports sexuels ne sont pas un bon moment pour parler. 
  • Pour une communication efficace, exprimez vos propres sentiments sans faire de suppositions sur ceux de votre partenaire. Utilisez des phrases telles que « J’ai l’impression de ne plus être aussi attirant(e) pour toi » plutôt que “Tu ne me trouves plus attirante” qui sonne comme un reproche.  
  • Favorisez l’écoute, posez des questions pour clarifier ce qui est dit et éviter les malentendus. Pour vous aider, vous pouvez utiliser les techniques de CVN (Communication Non Violente) par exemple.  
  • Ensemble, explorez des alternatives et des compromis qui pourraient vous convenir à tous les deux. Qu’est-ce que vous aimeriez ? Qu’est-ce qui est encore possible ? Si la pénétration ne fonctionne plus, vous pouvez par exemple continuer à prendre un bain ensemble, vous caresser ou vous masser l’un l’autre, utiliser vos mains ou votre bouche, vous masturber en présence l’un de l’autre… 

Comment aborder les changements dans votre sexualité ou votre intimité avec votre médecin ?  

Presque tout le monde a des rapports sexuels, mais peu de personnes se sentent à l’aise d’en parler ouvertement avec leur médecin. Pourtant, cela vaut la peine d’en discuter. Il existe parfois des solutions pour des problèmes tels que la douleur lors des rapports sexuels ou les troubles de l’érection. Si vous vous sentez moins confiant dans votre relation ou si des problèmes psychologiques entravent votre vie intime, votre médecin peut vous orienter vers un psychologue ou un sexologue. 

  • N’hésitez pas à aborder le thème de la sexualité avant même de commencer votre traitement. Renseignez-vous sur l’impact potentiel du traitement sur votre vie sexuelle. Si vous trouvez difficile d’aborder ce sujet, exprimez votre gène à voix haute. Cela peut déjà diminuer une partie du stress. 
  • Si vous rencontrez un problème sexuel pendant ou après le traitement, ne le minimisez pas en disant vaguement au médecin : « Docteur, ça ne fonctionne plus. » Soyez précis : « Je n’arrive plus à avoir une érection », « Je ne parviens pas à être suffisamment lubrifié(e) pendant les rapports », « J’ai du mal à ressentir de l’excitation… ». (Pour vous aider, vous pouvez préparer ce que vous voulez exprimer par écrit avant la consultation et le lire à votre médecin.) 
  • La sexualité implique généralement deux personnes. Emmenez votre partenaire avec vous lors de la consultation. A deux, vous vous sentirez plus forts pour aborder le sujet.  
  • Demandez à votre médecin s’il peut vous recommander un professionnel spécialisé, comme un psychologue ou un sexologue. Avec lui ou elle, vous pourrez parler plus librement de vos désirs et de vos craintes : « J’aimerais toucher mon partenaire, mais j’évite le contact car je ne veux pas que cela mène à des rapports sexuels, et je n’ose pas en parler », « Je me bloque complètement car je ne me trouve plus attirant(e) », « J’ai un stoma et je crains les accidents pendant les rapports… ». Un kinésithérapeute spécialisé peut aussi vous aider à travailler sur les muscles du plancher pelvien.