Traitements alternatifs avec substances bioactives

Traitements alternatifs avec substances bioactives

Homéopathie

L’homéopathie repose sur trois principes :

    • La similitude : Une substance qui provoque certains symptômes chez des personnes en bonne santé peut guérir des personnes malades qui présentent des symptômes identiques. La substance doit alors être administrée à des doses très faibles, diluées et dynamisées (secouées).
    • L’individualisation : L’homéopathie est une thérapie dite ‘individualisée’, car elle considère chaque individu comme unique et tient compte de sa réaction individuelle.
    • La dilution infinétisimale : Elle consiste à diluer à plusieurs reprises la substance de départ dans de l’alcool ou de l’eau, et à l’agiter vigoureusement. La plupart des remèdes que les homéopathes considèrent comme très efficaces sont tellement dilués que la préparation finale ne contient plus une seule molécule de la substance.

Quels risques pour la santé ?

    • L’homéopathie ne peut pas guérir le cancer ou d’autres maladies. Il n’existe aucune preuve scientifique de l’effet curatif d’une solution diluée et ‘dynamisée’. L’homéopathie ne peut donc jamais remplacer un traitement standard.
    • Les substances bioactives peuvent interagir négativement avec votre traitement standard. Votre homéopathe reconnu et votre médecin traitant peuvent en discuter ensemble. En concertation avec eux, vous pouvez toutefois utiliser l’homéopathie pour soutenir un traitement standard ou réduire les effets secondaires négatifs d’une intervention chirurgicale, d’une radiothérapie, d’une chimiothérapie ou d’un autre traitement standard.

Phytothérapie

La phytothérapie consiste en diverses préparations réalisées exclusivement à partir de plantes : tisanes, poudres, huiles essentielles… Vous trouverez ces préparations en pharmacie, dans des magasins spécialisés ou sur des sites internet spécialisés. La phytothérapie est également appelée ‘naturopathie’. Contrairement à l’homéopathie, la phytothérapie n’utilise pas d’agent d’origine animale ou chimique.

Quels risques pour la santé ?

Les produits phytothérapeutiques sont disponibles en vente libre, c’est-à-dire sans prescription. Mais cela ne les rend pas pour autant inoffensifs, et ce pour trois raisons :

    • Les produits phytothérapeutiques ne sont pas soumis aux mêmes contrôles de qualité que les médicaments classiques. Ils sont rarement accompagnés d’une notice détaillée indiquant la posologie, les effets secondaires et les interactions avec d’autres produits.
    • Les produits phytothérapeutiques peuvent avoir un effet toxique et provoquer des effets secondaires, même chez les personnes qui ne sont pas atteintes d’un cancer. Par exemple :
        • Le millepertuis peut provoquer des nausées, des maux de tête et des réactions d’hypersensibilité (entre autres à la lumière du soleil). Une réaction d’hypersensibilité est une réponse exagérée du système immunitaire à une substance extérieure spécifique et essentiellement inoffensive.
        • L’échinacée peut provoquer des réactions d’hypersensibilité.
        • Le ginseng peut provoquer des nausées, des maux de tête, des diarrhées et une augmentation de la tension artérielle.
    • Les effets secondaires des produits phytothérapeutiques peuvent s’aggraver et leur effet toxique augmenter lorsqu’ils sont associés à un traitement anticancéreux classique. Par exemple :
        • Le millepertuis est utilisé comme antidépresseur et anxiolytique léger pour réduire le stress dans le traitement du cancer, mais il peut aussi nuire à l’efficacité de la chimiothérapie.
        • L’ail, le ginko biloba, l’échinacée, le ginseng, l’extrait de pépins de raisins et le thé vert augmentent l’effet toxique de la chimiothérapie. Il est donc préférable de les éviter lors d’une chimiothérapie.

Compléments alimentaires et régimes spécifiques

Consultez notre liste de compléments alimentaires (vitamines, herbes, plantes…). Vous y trouverez des informations scientifiquement fondées sur leurs applications, leurs avantages et leurs inconvénients. Vous saurez ainsi s’ils peuvent être en contradiction avec votre traitement standard contre le cancer.

Pour en savoir plus