Le rôle de l’alimentation dans le cadre d’une cachexie cancéreuse semble confirmé, comme c’était déjà le cas pour l’activité physique chez les personnes atteintes d’un cancer du sein. Les habitudes des patients à cet égard ne sont toutefois pas optimales. Aux États-Unis, un nouveau paradoxe donne également matière à réflexion... Bonne lecture !
Une étude italienne confirme le rôle du soutien nutritionnel dans la gestion de la cachexie cancéreuse.
Trois conditions doivent cependant être remplies. Le soutien doit d’abord être mis en œuvre précocement (p. ex. période périopératoire). Ensuite, l’apport énergétique et protéique doit être suffisant. Enfin, ce soutien nutritionnel doit s’inscrire dans une approche holistique.
Des substances nutritives spécifiques, à savoir des acides gras oméga 3, renforcent potentiellement l’effet du soutien nutritionnel chez les patients qui présentent des paramètres inflammatoires élevés. Elles ont également une influence potentielle positive sur l’issue clinique à long terme.
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Laviano A. et al. Does nutrition support have a role in managing cancer cachexia? Curr Opin Support Palliat Care. Décembre 2016 ; 10(4):288-292.
Les cancers liés au surpoids et à l’obésité représentent environ 40 % de tous les cancers aux États-Unis. L’incidence de ces cancers continue en outre d’augmenter.
En revanche, l’incidence des cancers non liés au surpoids et à l’obésité diminue.
Après le fait de ne pas fumer, le maintien d’un poids sain est le facteur lié au style de vie qui joue le rôle le plus important dans la protection contre le cancer. Aux États-Unis, quelque 132 800 nouveaux cas de cancer pourraient être évités chaque année si tous les Américains avaient un poids sain.
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Steele CB, Thomas CC, Henley SJ, et al. Vital Signs: Trends in Incidence of Cancers Associated with Overweight and Obesity — United States, 2005–2014. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2017; 66:1052–1058.
Aperçu des cancers liés au surpoids et à l’obésité
Suivre les recommandations en matière d’activité physique se révèle être un véritable défi pour les personnes atteintes d’un cancer du sein.
Or, il ressort que l’activité physique présente de nombreux effets bénéfiques pour les patients atteints de cancer, tant pendant qu’après le traitement. Plusieurs études démontrent que le bénéfice est maximal lorsque la pratique d’une activité physique est entamée de façon encadrée tout de suite après le diagnostic. Plusieurs patients éprouvent cependant des difficultés à suivre les recommandations, qu’il s’agisse d’un entraînement aérobique ou de musculation.
Une étude menée chez des personnes atteintes d’un cancer du sein montre que plus elles avancent dans leur chimiothérapie, moins elles participent aux programmes d’exercices. Les principales raisons étaient liées aux effets secondaires et à d’autres rendez-vous. Dans la phase post-traitement, les motifs avancés avaient trait au travail, aux vacances et à des problèmes de déplacement.
Selon les chercheurs, il est nécessaire de renforcer le soutien, d’assouplir les horaires des séances ou de proposer des programmes d’exercices à domicile à mesure que le patient suit la chimiothérapie afin de maintenir l’activité physique tout au long du traitement.
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Kirkham A.A. et al. Exercise Prescription and Adherence for Breast Cancer: One Size Does Not FITT All. Medicine & Science in Sports & Exercise: Février 2018 — Volume 50 — Numéro 2 — p. 177–186.
Le Réseau National Alimentation Cancer Recherche (Nacre) français a publié un rapport contenant des lignes directrices concrètes afin de mettre en place un programme d’activité physique « sur prescription » pendant et après un cancer.
Présentation du nouveau rapport d’experts du Fonds mondial de recherche contre le cancer et du réseau World Cancer Research Fund.
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