La sédation palliative est un traitement médical volontairement choisi. Elle consiste en une diminution de la conscience par l'administration de médicament. Si les douleurs et l'inconfort qui accompagne la phase palliative ne peuvent plus être combattu, il est possible - après dialogue avec le patient et la famille - et uniquement dans le cas où le patient est capable de donner son consentement éclairé - de recourir à la sédation palliative.
La sédation palliative ne fait pas partie de l'arsenal des « moyens d'accélérer la mort ». Le traitement a pour seul but de soulager la douleur. Il ne vise en aucun cas à accélérer la mort.
On parle de sédation palliative lorsque l'état de conscience du mourant est abaissé à l'aide de médicaments afin de soulager le fardeau et la douleur. Il peut être nécessaire de poursuivre la sédation jusqu'au décès du patient. Les médecins parlent dans ce cas de sédation palliative continue ou profonde.
La sédation palliative peut être profonde ou légère. En cas de sédation légère, le patient peut sembler dormir mais ouvre ses yeux et/ou réagit quand on lui parle et/ou qu'on le touche.
En cas de sédation profonde, le patient dors et il ne réagit ni à la voix ni au toucher.
Avant que le médecin ne puisse diminuer l'état de conscience du patient, il faut que la situation remplisse un certain nombre de critères (médicaux)/ Il faut notamment qu'il n'y ait plus aucune autre manière de traiter les plaintes, et le médecin doit estimer que le décès est proche (une à deux semaines). Le recours à la sédation palliative implique que la douleur soit incurable, que le patient souffre de confusion ou de suffocation.
La sédation palliative à fait l'objet de nombreuses discussions ces dernières années. Nombreux sont ceux qui estiment que la sédation palliative est une sorte d'euthanasie lente. Ce n'est pas exact : la sédation palliative n'est pas destinée à accélérer la mort. Le seul point commun avec l'euthanasie est qu'il s'agit d'une médication spécifique pour soulager une douleur intolérable chez des patients en fin de vie.
Outre la sédation continue ou profonde, il existe également une forme brève de sédation palliative. Dans ce cas, le médecin maintient le patient en sommeil pendant quelques heures (en journée ou la nuit). On parlera généralement dans ce cas de « sommeil » ou de « time-out ». Cette forme de sédation palliative peut contribuer à rendre l'approche de la mort (plus) supportable. Le patient peut plus facilement traverser la journée si celle-ci est coupée en deux.