Le ginkgo biloba est utilisé depuis longtemps pour traiter différentes affections.
Situations liées aux traitements du cancer
Le ginkgo biloba peut prévenir et réduire la toxicité pour le cœur liée à un traitement à base de doxorubicine (1).
Des études complémentaires sont nécessaires pour vérifier l’hypothétique activité anti-cancéreuse du ginkgo (3).
Effets négatifs possibles sur les traitements du cancer
A cause de son effet antioxydant, le gingko pourrait réduire l’action de certains traitements classiques basés sur un effet oxydant. C’est le cas de la radiothérapie, des cyclophosphamides, de la dacarbazine, des analogues du platine, des anthracyclines et de certains antibiotiques antitumoraux tels que la bléomycine et la mitomycine.
Le ginkgo peut interférer avec les chimiothérapies à base de gefitinib (Iressa®) et letrozole (Femara®, Letrozole®) (2,6).
Enfin, le ginkgo augmenterait la toxicité des traitements suivants : dacarbazine, campthotécines, cyclophosphamide, inhibiteurs de l’EGFR, taxanes, vinca-alcaloïdes et épipodophyllotoxines (6,7).
Effets secondaires généraux
Le ginkgo est généralement bien supporté, mais peut cependant causer certains effets indésirables : troubles gastro-intestinaux, maux de tête (1), vertiges, réactions allergiques (de la peau notamment) et, dans certains cas, hémorragies cérébrales (3,4).
Du fait de son effet anticoagulant, il est conseillé de ne pas consommer de ginkgo dans les 36 heures précédant une opération chirurgicale (4).
Interactions avec d’autres médicaments et compléments alimentaires
Le ginkgo peut avoir un effet anticoagulant et faire baisser le taux de sucre sanguin (3). Si vous suivez un traitement « classique » qui présente les mêmes effets, il faut impérativement consulter votre médecin avant d’utiliser le ginkgo (4).
Pour les mêmes raisons, la prudence est de mise lors d’une consommation simultanée de ginkgo et d’autres compléments alimentaires faisant baisser le taux de sucre sanguin (ail, aloe vera, bêta-glucanes, co-enzyme Q10, curcuma, gingembre et ginseng) ou présentant un effet anticoagulant (ail/quercétine, curcuma, extrait de pépins de raisins/resvératrol, gingembre, ginseng, graines de lin, omega-3 ou acides gras de poisson EPA/DHA, quercetine, vitamine E). Informez toujours votre médecin de ce type de combinaison.
Des interactions ont aussi été observées avec certains anticoagulants et anti-inflammatoires, des substances antivirales et des médicaments contre l’épilepsie.
Dosage pour les adultes
La prise de gingko est à envisager avec prudence quand elle est combinée à certains traitements. C’est le cas de la radiothérapie, des analogues du platine, des anthracyclines et de certains antibiotiques antitumoraux tels que la bléomycine et la mitomycine. Si vous suivez l’un de ces traitements, évitez toute consommation de gingko le(s) jour(s) du traitement ainsi que les deux jours qui le précédent et le suivent.
La prise de ginkgo est déconseillée durant une chimiothérapie à base de gefitinib (Iressa®) et letrozole (Femara®, Letrozole®) (2,6).
Il est également déconseillé d’utiliser le ginkgo en combinaison avec les traitements suivants : dacarbazine, campthotécines, cyclophosphamide, inhibiteurs de l’EGFR, taxanes, vinca-alcaloïdes et épipodophyllotoxines. Consultez votre médecin pour savoir si vous suivez un de ces traitements (7,8).
L’usage du ginkgo est à proscrire durant la grossesse et l’allaitement (4).
La dose journalière normale est de 120 à 240 mg. Respectez ces doses : des quantités de ginkgo biloba plus importantes pourraient potentiellement être cancérigènes (4,5).
Références
- Yi SY et al. Effect of extract of Ginkgo biloba on doxorubicin-associated cardiotoxicity in patients with breast cancer. Zhongguo Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi, 2008 Jan;28(1):68-70, Chinese, PubMed PMID: 18418975.
- www.bcfi.be
- www.mskcc.org
- www.umm.edu
- www.cancer-environnement.fr
- Vandebroek A. Voedingssupplementen. Symposium niet-conventionele kankerbehandelingen, Stichting tegen Kanker, 2011.
- Bauvet F. Utilisation des médecines complémentaires et alternatives, en particulier les suppléments alimentaires et les phytothérapies, par les patients en cours de traitement oncologique. Symposium traitements non-conventionnels, Fondation contre le Cancer, 2011.