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Vous suivez un traitement contre le cancer et vous cherchez des informations concrètes sur les compléments alimentaires (vitamines, plantes, herbes…) ? Ce guide vous fournira des informations sur les 20 compléments les plus fréquemment utilisés ainsi que sur les précautions, avantages et inconvénients liés à leur usage.
Avant d’avoir recours à des compléments alimentaires, nous vous conseillons vivement de lire attentivement les informations essentielles liées à leur utilisation.
La co-enzyme Q10 (également connue sous le nom CoQ10, Q10 ou ubiquinone) est une substance similaire à une vitamine, produite par le corps humain. On la retrouve également dans les poissons gras (saumon, thon…), les abats (foie…) et les céréales complètes. Elle est disponible à la vente sous forme de complément alimentaire.
La Q10 joue un rôle important dans la production d’énergie par les cellules. De plus, c’est un antioxydant, c’est-à-dire une substance agissant contre l’oxydation.
Celle-ci conduit à la formation de radicaux libres (substances chimiques agressives) dans notre organisme, lesquels sont nuisibles et peuvent, par exemple, contribuer au développement de cancers (1). Enfin, la Q10 exercerait un effet général positif sur l’immunité (1,3).
Grâce à son effet antioxydant, la Q10 peut diminuer la toxicité cardiaque de la doxorubicine (Adriblastina®, Caelyx®, Doxorubicine®, Myocet®) (1,4).
La coenzyme Q10 pourrait réduire la fatigue chronique des patients atteints d’un cancer. Toutefois, cela doit encore être confirmé par des recherches supplémentaires (1.3).
Un complément alimentaire associant la coenzyme Q10 à la riboflavine et à la niacine a été testé sur 84 patientes atteintes d'un cancer du sein et traitées par tamoxifène. Le complément alimentaire a conduit à une amélioration de certaines valeurs telles que les triglycérides et le cholestérol. L'augmentation de ces paramètres a été attribuée au traitement par tamoxifène. Une amélioration dans un certain nombre de valeurs sanguines a également été notée ; cela pourrait être lié à un meilleur pronostic et à un statut antioxydant plus favorable. (5)
A cause de son effet antioxydant, la Q10 pourrait théoriquement réduire l’action de certains traitements classiques basés sur un effet oxydant. C’est le cas de la radiothérapie, des cyclophosphamides, de la dacarbazine, des analogues du platine, des anthracyclines et de certains antibiotiques antitumoraux tels que la bléomycine et la mitomycine.
Les effets secondaires sont rares, mais la Q10 peut provoquer des nausées, de la diarrhée et une perte d’appétit (2).
Le Q10 peut diminuer le besoin d’insuline, informez donc votre médecin de votre utilisation (4).
Il convient d’être prudent lors d’un usage combiné avec d’autres compléments alimentaires faisant baisser le taux de sucre sanguin (ail, aloe vera, bêta-glucanes, curcuma, gingembre, ginkgo et ginseng (4).
Informez toujours votre médecin aussi de ce type de combinaison. Consultez-le également si vous prenez du Q10 en combinaison avec l’anticoagulant warfarine, car le Q10 peut en diminuer l’effet. A l’inverse, les statines et les bétabloquants peuvent faire baisser l’effet du Q10.
La prise de Q10 est à envisager avec prudence quand elle est combinée à certains traitements. C’est le cas de la radiothérapie, des cyclophosphamides de la dacarbazine, des analogues du platine, des anthracyclines et de certains antibiotiques antitumoraux tels que la bléomycine et la mitomycine. Si vous suivez l’un de ces traitements, évitez toute consommation de Q10 le(s) jour(s) du traitement ainsi que les deux jours qui le précédent et le suivent.
La quantité généralement utilisée est de 50 mg à 300 mg par jour. Respectez les indications de l’emballage (3).
En Belgique, des doses quotidiennes pouvant aller jusqu'à 200 mg sont autorisées. Consultez toujours votre oncologue ou votre médecin traitant, en particulier si vous prenez des doses plus élevées.
Vous cherchez des informations encore plus détaillées ? Vous n’avez pas trouvé un complément en particulier ? Vous trouverez peut-être des réponses à vos questions sur les sites suivants:
Cette application a été réalisée par la Fondation contre le Cancer. Elle a été développée sous la supervision du docteur An Vandebroek, oncologue médicale à la ZNA Antwerpen, et du docteur Fanny Bauvet, oncologue médicale à l’Hôpital Sainte-Anne Saint-Remi de Bruxelles. Le contenu des différentes fiches a également été validé par le Fonds Anticancer.
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