Avertissement : le contenu de cette page est en cours de révision et de mise à jour sur la base de nouvelles découvertes scientifiques. La version actualisée est prévue pour la fin de l'année 2023. Dans cette attente, veuillez discuter de ces conseils avec votre médecin traitant.
Vous suivez un traitement contre le cancer et vous cherchez des informations concrètes sur les compléments alimentaires (vitamines, plantes, herbes…) ? Ce guide vous fournira des informations sur les 20 compléments les plus fréquemment utilisés ainsi que sur les précautions, avantages et inconvénients liés à leur usage.
Avant d’avoir recours à des compléments alimentaires, nous vous conseillons vivement de lire attentivement les informations essentielles liées à leur utilisation.
Cette huile est extraite du cannabis, une plante qui contient plus de cinq cents substances chimiques dont un petite centaine – appelées cannabinoïdes – lui sont propres. Trois cannabinoïdes importants sont présentés ci-dessous :
Différents produits contenant des dérivés du cannabis existent sur le marché. Nous en détaillons quelques-uns ci-dessous :
Certaines études en laboratoire montrent que les cannabinoïdes pourraient bloquer la prolifération des cellules cancéreuses ou perturber la néovascularisation tumorale (2). Aucune étude chez l’homme n’a cependant prouvé que les cannabinoïdes étaient capables d’enrayer la croissance tumorale. Il n’y a donc aucune preuve que les cannabinoïdes peuvent traiter ou guérir le cancer (2,3).
En revanche, certains dérivés du cannabis peuvent être utilisés pour soulager certains symptômes, tels que la douleur (2,3). Ils diminueraient aussi les nausées et les vomissements induits par la radiothérapie ou la chimiothérapie, ou secondaires aux cancers les plus avancés (2,3). Il n’a pas été prouvé que les dérivés de cannabis soient plus efficaces que d’autres thérapies mieux connues ciblant les mêmes symptômes.
Leur effet bénéfique dans la lutte contre l’inappétence et d’autres symptômes comme la cachexie (perte de poids et de masse musculaire) est encore incertain (2).
Certains cannabinoïdes influenceraient le fonctionnement d’enzymes (Cyt P450 3A4) nécessaires à la métabolisation de certaines substances utilisées dans le traitement du cancer (2,3) (cf. « Interactions avec d’autres médicaments et compléments alimentaires »).
Les principaux effets secondaires des cannabinoïdes se situent au niveau du système nerveux central : changement d’humeur (action euphorisante ou déprimante), angoisse, paranoïa, dépersonnalisation (dissociation), hallucinations, perte de mémoire et d’attention, troubles de la vue et nausée (2,3). Les carabinoïdes peuvent également agir sur le système nerveux périphérique et le système immunitaire. On ne connaît pas encore toutes leurs actions (1).
Parmi les autres effets indésirables possibles, citons la sécheresse buccale, l’hypotension et la tachycardie (2).
Certains cannabinoïdes influenceraient des enzymes (par exemple Cyt P450 3A4) servant à métaboliser, entre autres, certains médicaments et compléments alimentaires au niveau du foie.
Cette interaction met en compétition le médicament d’une part, et les cannabinoïdes d’autre part. Plus le patient consomme des cannabinoïdes, moins il a d’enzymes disponibles pour métaboliser ses médicaments. Deux conséquences sont possibles : soit le médicament est moins efficace, soit il devient plus toxique. Cet antagonisme s’explique par le fait que les enzymes Cyp P450 3A4 peuvent activer ou inactiver les médicaments, en fonction de leur nature.
Ainsi, les dérivés du cannabis sont déconseillés dans le traitement de la maladie de Parkinson par lévodopa et analogues.
Par ailleurs, les informations sont peu nombreuses sur les interactions avec les autres substances qui agissent sur le système nerveux central, comme les médicaments utilisés en psychiatrie ou en phytothérapie (2).
Ce n’est que dans de très rares cas qu’il est possible de fixer une dose sans danger, car la teneur en cannabinoïdes des dérivés du cannabis n’est généralement pas connue. De plus, l’utilisation de plusieurs de ces dérivés est illégale. Les seuls médicamentsdont le dosage peut être déterminé sont d’une part le médicament sous licence Sativex®, et d’autre part les préparations magistrales délivrées par les pharmacies.
Certains groupes sont par ailleurs davantage exposés aux effets néfastes des dérivés du cannabis. Ceux-ci sont généralement déconseillés chez les personnes ayant des antécédents (familiaux) de troubles psychotiques, mais aussi chez les personnes mineures, les femmes enceintes ou allaitantes, tout comme chez les hommes et les femmes désireux de procréer (2).
Certains dérivés contiennent des additifs (comme l’huile de sésame) qui peuvent provoquer des réactions allergiques chez les sujets sensibles (2,3).
La consommation de dérivés du cannabis peut influencer l’aptitude à la conduite de véhicules (2). Cela vaut aussi pour les médicaments prescrits par le médecin.
Plus d’information: http://www.afsca.be/consommateurs/viepratique/autres/basecannabischanvre/_documents/2019_07_12_FAQ_Cannabis_FR_new_002.pdf
Vous cherchez des informations encore plus détaillées ? Vous n’avez pas trouvé un complément en particulier ? Vous trouverez peut-être des réponses à vos questions sur les sites suivants:
Cette application a été réalisée par la Fondation contre le Cancer. Elle a été développée sous la supervision du docteur An Vandebroek, oncologue médicale à la ZNA Antwerpen, et du docteur Fanny Bauvet, oncologue médicale à l’Hôpital Sainte-Anne Saint-Remi de Bruxelles. Le contenu des différentes fiches a également été validé par le Fonds Anticancer.
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