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Vous suivez un traitement contre le cancer et vous cherchez des informations concrètes sur les compléments alimentaires (vitamines, plantes, herbes…) ? Ce guide vous fournira des informations sur les 20 compléments les plus fréquemment utilisés ainsi que sur les précautions, avantages et inconvénients liés à leur usage.
Avant d’avoir recours à des compléments alimentaires, nous vous conseillons vivement de lire attentivement les informations essentielles liées à leur utilisation.
L’herbe de la Saint Jean – ou millepertuis (Hypericum perforatum) – est une plante utilisée depuis des siècles en médecine naturelle. Elle est notamment utilisée pour traiter les états d’anxiété et les dépressions légères, mais également pour ses propriétés antivirales, antibactériennes et anti-inflammatoires (1,2).
L’herbe de la Saint-Jean est souvent prise par les patients pour lutter contre les humeurs dépressives (1,2).
Le millepertuis (ainsi que les extraits d’hypericum et d’hypericine) pourrait diminuer l’efficacité de certaines chimiothérapies, notamment celles à base de docetaxel (Docetaxel®, Taxotere®, Tevadocel®), d’imatinib (Glivec®), d’irinotecan, (Campto®, Irinosin®, Irinotecan®) et de métothrexate (Emthexate®, Ledertrexate®, Metoject®, Metothrexate®).
De plus, il peut interagir avec divers traitements contre le cancer, d’autres chimiothérapies et hormonothérapies (1,3,4,5).
L’herbe de la Saint-Jean provoque généralement peu d’effets secondaires. Cependant, elle peut causer : bouche sèche, fatigue, agitation, nausée, maux de tête, éruption cutanée et réaction d’hyper-sensibilité (p.ex. au soleil) (1,2,3).
Une prise combinée de millepertuis et d’antidépresseurs « classiques » peut causer un ‘syndrome sérotoninergique’ lié au surdosage médicamenteux. Il se manifeste par des tremblements, de la diarrhée, des raideurs musculaires, un état de confusion et une baisse de la température corporelle. Dans les cas extrêmes, il peut même mener au décès.
Combiné au ginkgo biloba, il peut générer des symptômes maniaques chez les personnes dépressives.
L’herbe de la Saint-Jean peut également renforcer l’effet de certains antidouleurs : morphine (Morphine®, MS Contin®, MS Direct®, Oramorph®) et oxycodone (OxyContin®, OxyNorm®, Targinact®).
Elle peut aussi interagir avec divers médicaments tels que les contraceptifs, les médicaments anti-rejet (administrés après une greffe), certains médicaments administrés contre le SIDA, les anticoagulants, les médicaments pour le cœur, pour les migraines, pour les allergies, pour les maladie auto-immunes et les anti-acides.
Le millepertuis peut influencer l’action de certains médicaments pré-opératoires. Arrêtez toute consommation au moins deux semaines avant une opération chirurgicale (1,2,4).
L’herbe de la Saint-Jean est à proscrire en cas de chimiothérapie, surtout celles à base d’imatinib (Glivec®), d’irinotecan ( Campto®, Irinosin®, Irinotecan®), de docetaxel et de métothrexate (Emthexate®, Ledertrexate®, Metoject®, Metothrexate®) (1,2,3,4).
Elle est déconseillée durant la grossesse et la période d’allaitement (1).
Dans les autres cas de figure, on conseille généralement 3 doses quotidiennes sous forme de tablettes ou de capsules de 300mg (standardisées à 0,3% d'extrait d'hypercine) ; et ce durant une période de 4 à 6 semaines.
Respectez toujours les conseils d’utilisation indiqués sur l’emballage. Une prise prolongée de doses massives peut causer des réactions très fortes à la lumière solaire (1).
Si vous souhaitez arrêter d’utiliser l’herbe de la Saint-Jean, il est conseillé de le faire progressivement (1).
Vous cherchez des informations encore plus détaillées ? Vous n’avez pas trouvé un complément en particulier ? Vous trouverez peut-être des réponses à vos questions sur les sites suivants:
Cette application a été réalisée par la Fondation contre le Cancer. Elle a été développée sous la supervision du docteur An Vandebroek, oncologue médicale à la ZNA Antwerpen, et du docteur Fanny Bauvet, oncologue médicale à l’Hôpital Sainte-Anne Saint-Remi de Bruxelles. Le contenu des différentes fiches a également été validé par le Fonds Anticancer.
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