Vous suivez un traitement contre le cancer et vous cherchez des informations concrètes sur les compléments alimentaires (vitamines, plantes, herbes…) ? Ce guide vous fournira des informations sur les 20 compléments les plus fréquemment utilisés ainsi que sur les précautions, avantages et inconvénients liés à leur usage.
Avant d’avoir recours à des compléments alimentaires, nous vous conseillons vivement de lire attentivement les informations essentielles liées à leur utilisation. Nous vous proposons également en téléchargement un tableau récapitulatif des compléments alimentaires illustrant leur double statut ami/ennemi.
Le resvératrol est un antioxydant surtout présent dans les pépins, les queues et la peau des raisins. La peau de raisins contient les plus grandes concentrations de resvératrol. Les raisins roses et rouges en contiennent plus que les blancs. Le vin (rouge) contient donc également du resvératrol, mais ses effets bénéfiques potentiels sont dans ce cas contrecarrés par l’alcool.
Les patients atteints de cancer utilisent le resvératrol principalement pour les effets anti-inflammatoires, antioxydants et l’activité anti-cancer qu’on lui prête.
Ces effets ont principalement été étudiés dans un cadre préventif. Les effets sur le cancer lui-même doivent encore être étudiés chez l’homme.
Des recherches ont déjà été menées en laboratoire et sur des animaux. Elles semblent indiquer une activité anti-cancer, qui viendrait renforcer le traitement. Le resvératrol pourrait également limiter les dégâts au cœur causés par la Cisplatine et la Doxorubicine (1).
A cause de son effet antioxydant, le resvératrol pourrait réduire l’action de certains traitements classiques basés sur un effet oxydant. C’est le cas de la radiothérapie, des cyclophosphamides, de la dacarbazine, des analogues du platine, des anthracyclines et de certains antibiotiques antitumoraux tels que la bléomycine et la mitomycine (6).
Le resvératrol augmenterait la toxicité pour le corps des traitements anticancéreux suivants : dacarbazine, campthotécines, cyclophosphamide, inhibiteurs de l’EGFR, taxanes, vinca-alcaloïdes et épipodophyllotoxines (6).
Même recommandation en ce qui concerne un usage de resvératrol en même temps qu’un traitement au bortezomib (Velkade®) pour le myélome multipe (3).
Il n’est pas conseillé de boire du vin rouge sous prétexte de bénéficier d’un apport de resveratrol. Non seulement l’alcool augmente le risque de développer différents types de cancers, mais sa consommation est également à éviter durant un traitement contre le cancer. En effet, dans ce contexte, la consommation d’alcool peut provoquer des inflammations de la muqueuse buccale, aggraver certains effets secondaires, augmenter le risque d’être atteint d’un autre cancer, réduire les chances de survie en cas de cancer de la tête et du cou ou, encore, augmenter les risques de rechute en cas de cancer du sein hormono-dépendant (2,4).
Le resvératrol est généralement bien toléré. Il peut cependant causer les effets secondaires suivants : diarrhée, troubles gastro-intestinaux (5).
Le resvératrol peut exercer un effet anticoagulant (1). Si vous suivez un traitement « classique » qui présente les mêmes effets, il est conseillé d’informer votre médecin que vous utilisez du resvératrol.
Pour les mêmes raisons, il convient d’être prudent lors d’un usage combiné avec d’autres compléments alimentaires ayant un effet anticoagulant (ail/quercétine, chardon-Marie, curcuma, extrait de pépins de raisins, gingembre, ginkgo, ginseng, graines de lin, omega-3 ou acides gras de poisson EPA/DHA, quercétine, vitamine E). Informez toujours votre médecin de ce type de combinaison.
Arrêtez toute consommation avant une intervention chirurgicale.
La prise de resvératrol est à envisager avec prudence quand elle est combinée à certains traitements. C’est le cas de la radiothérapie, des analogues du platine, des anthracyclines et de certains antibiotiques antitumoraux tels que la bléomycine et la mitomycine. Si vous suivez l’un de ces traitements, évitez toute consommation de resvératrol le(s) jour(s) du traitement ainsi que les deux jours qui le précédent et le suivent (6).
L’utilisation de resvératrol est déconseillée durant les traitements anticancéreux suivants : dacarbazine, campthotécines, cyclophosphamide, inhibiteurs de l’EGFR, taxanes, vinca-alcaloïdes et épipodophyllotoxines, Bortezomib®. Renseignez-vous auprès de votre médecin pour savoir si vous suivez l’un de ces traitements (6).
Sinon, la dose habituelle de resvératrol est de 10-50 mg par jour. Respectez toujours les indications de l’emballage.
Vous cherchez des informations encore plus détaillées ? Vous n’avez pas trouvé un complément en particulier ? Vous trouverez peut-être des réponses à vos questions sur les sites suivants:
Cette application a été réalisée par la Fondation contre le Cancer. Elle a été développée sous la supervision du docteur An Vandebroek, oncologue médicale à la ZNA Antwerpen, et du docteur Fanny Bauvet, oncologue médicale à l’Hôpital Sainte-Anne Saint-Remi de Bruxelles. Le contenu des différentes fiches a également été validé par le Fonds Anticancer.
Le contenu de ces fiches est purement informatif, uniquement destiné à un usage personnel et ne remplace en aucun cas une consultation médicale. La fiche ne peut être diffusée, de quelque manière que ce soit, sans mentionner la Fondation contre le Cancer en tant que source.