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Vous suivez un traitement contre le cancer et vous cherchez des informations concrètes sur les compléments alimentaires (vitamines, plantes, herbes…) ? Ce guide vous fournira des informations sur les 20 compléments les plus fréquemment utilisés ainsi que sur les précautions, avantages et inconvénients liés à leur usage.
Avant d’avoir recours à des compléments alimentaires, nous vous conseillons vivement de lire attentivement les informations essentielles liées à leur utilisation.
Le soja (haricots et produits dérivés du type lait de soja, yaourt, tofu…) contient des isoflavones telles que la génistéïne, la daidzéïne et la glycétéïne. Les isoflavones sont parfois appelées phyto-œstrogènes ou œstrogènes végétaux, car ils sont comparables aux hormones oestrogéniques féminines (1). Notons que c’est la raison pour laquelle le soja et les isoflavones sont utilisées – surtout sous forme de compléments – afin d’atténuer les symptômes de la ménopause (2).
Le soja en tant que tel ou sous forme de compléments est surtout consommé par des femmes atteintes d’un cancer du sein à cause de ses prétendues propriétés protectrices contre cette forme de cancer. Ces spéculations se basent sur le fait que ces cancers sont moins fréquents en Asie qu’en Occident, mais ne tiennent pas compte du fait que la protection conférée par le soja ne semble valable que quand il est consommé dans l’enfance (1).
Les isoflavones sont parfois conseillés afin de lutter contre le bouffées de chaleur ('vapeurs') consécutives à un cancer du sein. Mais leur efficacité dans ce contexte n'est pas vraiment prouvée (1,2).
Si les compléments alimentaires à base de soja sont déconseillés dans le cadre de certains cancers et traitements (voir ci-dessous), il semble par contre que la consommation de soja dans l’alimentation durant le traitement ne pose pas de problèmes, même en cas de cancer hormono-dépendant. Pour les femmes atteintes d’un cancer du sein après la ménopause, ou d’un cancer du sein non hormono-dépendant, le risque de mortalité ou d’apparition d’un nouveau cancer du sein serait plus faible. Pour celles atteintes d’un cancer du sein hormono-dépendant et traitées par hormonothérapie, la consommation de soja via l’alimentation ne présente pas d’inconvénient. Cette consommation pourrait même diminuer le risque de mortalité générale, que le traitement soit basé ou non sur le tamoxifène (Nolvadex®, Tamizam®, Tamoplex®, Tamoxifen®) ou l’anastrozole (Anastrozol(e)®, Arimidex®, Anastrarom®) (1,2,3,6,7,8,9).
Les compléments alimentaires à base de soja contiennent souvent de doses élevées d’isoflavones. Par manque d’études scientifiques sur ce sujet, ils sont par prudence déconseillés en cas de cancers hormono-dépendants du sein, de l’utérus ou des ovaires. Il en va de même lors d’un traitement à base de tamoxifène (Nolvadex®, Tamizam®, Tamoplex®, Tamoxifen®) et de létrozole (Femara,Letrozole) (1,2). Comme précisé dans le paragraphe précédent, la consommation de soja dans le cadre de l'alimentation ne pose aucun problème.
Il n’y a pas d’effets secondaires connus liés à la consommation de soja en tant qu’aliment, excepté bien entendu pour les personnes qui y sont allergiques (3).
La consommation de soja dans le cadre de l’alimentation n’interfère pas avec les médicaments et les compléments alimentaires.
Les compléments de soja, d’isoflavones et de phyto-oestrogènes sont déconseillés, surtout en cas de traitement pour cancer hormono-dépendant ou à base de tamoxifène (Nolvadex®, Tamizam®, Tamoplex®, Tamoxifen®) et de létrozole (Femara®,Letrozole®).
Dans le cadre de l’alimentation, il est conseillé de consommer au maximum 2 produits contenant/à base de soja par jour (tels que lait de soja, graines de soja, yaourt, tofu, tempé et alternatives végétariennes à la viande). Une portion correspond environ à 1 yaourt au soja, 1 verre de lait de soja ou 85 g de substitut de viande…(1) Cela correspond à maximum 80 mg d’isoflavones ou 26 g de protéines de soja par jour.
La consommation de soja dans l’alimentation est sans danger durant la grossesse ou l’allaitement, mais les compléments à base de soja sont à proscrire (4).
Vous cherchez des informations encore plus détaillées ? Vous n’avez pas trouvé un complément en particulier ? Vous trouverez peut-être des réponses à vos questions sur les sites suivants:
Cette application a été réalisée par la Fondation contre le Cancer. Elle a été développée sous la supervision du docteur An Vandebroek, oncologue médicale à la ZNA Antwerpen, et du docteur Fanny Bauvet, oncologue médicale à l’Hôpital Sainte-Anne Saint-Remi de Bruxelles. Le contenu des différentes fiches a également été validé par le Fonds Anticancer.
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