Les données relative à l'existence d'une relation entre la vitamine D et le risque de cancer du pancréas sont contradictoires. Une étude portant sur plus de 120.000 hommes et femmes ayant participé à la Health Professionals Follow-Up Study et à la Nurses Health Study suggère que le risque de cancer du pancréas diminue progressivement pour les personnes chez lesquelles l'apport de vitamine D (par l'alimentation) est plus important, par rapport aux personnes chez qui l'apport est le plus faible. L'apport de vitamine D a été évalué sur la base d'un questionnaire détaillé sur les habitudes alimentaires. Les participants ont été suivis pendant 16 ans; 365 cas ont été identifiés.
Le PLCO Screening Trial n'a pas pu, lui non plus, établir de lien entre le taux de vitamine D et le risque de cancer du pancréas. Cette étude a analysé pendant presque 12 ans les taux sanguins de la vitamine D de 184 patients atteints d'un cancer du pancréas et les a comparés à ceux de 368 personnes de référence non cancéreuses. Les résultats de cette étude s'opposent à ceux de la Beta-Carotene (ATBC) Cancer Prevention Study finlandaise qui indiquent que le taux de vitamine D dans le sang de fumeurs de sexe masculins est associé à un risque accru de cancer du pancréas.
Le NCI Cohort Consortium Vitamine D Pooling Project of Rarer Cancers est plus récent. Il ressort de cette étude que les femmes et les hommes ayant des taux sanguins de vitamine D très élevés (plus de 100 nmol/l) courent deux fois plus de risque de cancer du pancréas que les hommes et les femmes dont les taux sanguins se situent dans la plage normale (50 à 75 nmol/l).