Savez-vous que nos donateurs sont actifs dans de nombreux laboratoires de notre pays ? Grâce à leurs dons, ils sont en effet aux côtés de dizaines de chercheurs. Bien sûr, cette présence est symbolique… Mais pour les remercier de leur soutien, la Fondation leur offre chaque année l’opportunité de visiter un laboratoire soutenu par leurs dons.
En septembre 2016, une quarantaine de donateurs de la Fondation contre le Cancer ont été invités à l’Institut de Biologie et de Médecine Moléculaires de l’Université libre de Bruxelles (ULB), situé à Gosselies. Ils étaient accueillis par le professeur Serge Goldman, dont le travail (conjoint avec celui du Pr. Vincent Castronovo, Université de Liège) a fait l’objet d’un Grant de la Fondation en 2014.
Jean-Claude Degreef, coordinateur des visites de laboratoires à la Fondation contre le Cancer, nous donne un rapide tour d’horizon des missions de la Fondation. « Notre priorité est le soutien à la recherche scientifique. Passons rapidement en revue quelques domaines de recherche où ce soutien a déjà permis de faire des avancées considérables… »
Le professeur Serge Goldman prend ensuite la parole. « Nous sommes heureux de vous accueillir au sein du Biopark de Gosselies. Il s’agit d’un environnement innovant, faisant le lien entre l’académique et l’industrie. Au sein de cet ’incubateur d’entreprises’, l’ULB peut interagir avec toute une série de sociétés très dynamiques, qu’il s’agisse de petites start-ups ou d’entreprises internationales. Vous constatez donc que les financements octroyés par la Fondation ne se limitent pas à accélérer la recherche, ils sont aussi vecteurs d’emploi et de développement économique pour la région. »
Nous franchissons les portes sécurisées du Centre de Microscopie et d'Imagerie Moléculaire. Sur les murs du couloir sont affichés les résultats des recherches menées dans cette unité, et les clichés de souris sont omniprésents. Pr Goldman : « La recherche translationnelle consiste à transposer la théorie à des modèles animaux. Cela reste encore incontournable pour progresser. Nous réalisons des images ‘in vivo’, c’est-à-dire sur des souris vivantes. Cela permet d’étudier l’impact du cancer sur un organisme global et de suivre son évolution. Nous veillons ainsi à utiliser le moins d’animaux possible. Ceux-ci sont bien sûr manipulés avec respect, par des personnes formées. »
« Dans cette unité d’imagerie in vivo, vous découvrez surtout des outils d’imagerie isotopique. Nous administrons aux souris des molécules de glucose associées à un isotope radioactif. Le glucose va circuler dans tout l’organisme et se fixer particulièrement au niveau des cellules cancéreuses qui en sont friandes. L’isotope va servir de traceur pour que l’appareil puisse le situer dans le corps et obtenir une image où la tumeur apparaîtra particulièrement brillante.
Nos études sont dynamiques : elles évoluent au fur et à mesure et prennent parfois des directions auxquelles on ne s’attendait pas. En implantant des tumeurs humaines à des souris, nous avons notamment découvert que la tumeur ‘éduque’ les cellules de souris environnantes à se comporter comme des cellules humaines pour lui apporter ce dont elle a besoin. »
« Réaliser ces images du corps entier d’une souris vivante ne peut se faire que grâce à des plateformes hautement techniques, et très coûteuses. Cette approche combine deux images : métabolique (le glucose utilisé par l’organisme) et anatomique (radiographie des organes). Il n’y a que 25 appareils de ce type en Belgique. Des chercheurs d’autres universités ou entreprises demandent aussi à l’utiliser.
Cela montre à quel point le soutien d’associations telles que la Fondation est indispensable pour progresser. Chers donateurs, merci de nous aider à avancer. »