Récidives, rechutes ou métastases... des termes parfois confondus, parfois mal utilisés, qui décrivent pourtant des situations très différentes.
On parle de récidive lorsqu’un nouveau cancer se développe dans un organe qui a déjà été atteint au préalable par une première tumeur maligne.
Une rechute signifie la réapparition du premier cancer après une période de rémission complète. En fonction de sa localisation, on parlera de rechute :
C’est une "colonie" secondaire de cellules cancéreuses qui s’installent et se développent à distance du cancer initial. Ces métastases peuvent être découvertes dès le diagnostic initial du cancer ou, au contraire, se manifester après une période de rémission plus ou moins longue.
C’est toujours le cancer de départ qui détermine la nature de la maladie. Ainsi, un cancer de la prostate qui a développé des métastases dans les os reste un cancer de la prostate et n’a rien à voir avec un cancer des os, né au départ des cellules osseuses.
La réponse est non, parce qu’il s’agit de situations différentes. En cas de :
Parce que les mêmes facteurs de risque ont également produit leurs effets dans le reste (des) de l’organe(s) concerné(s).
Un premier cancer dans un poumon peut, par exemple, en annoncer d’autres, puisque l’ensemble des bronches dans les deux poumons ont été endommagées par des années de tabagisme. Sigmund Freud, par exemple, a vraisemblablement présenté de multiples cancers de la bouche à cause des cigares qu’il continuait à fumer!
Parce que toutes les cellules cancéreuses n’ont pas été détruites par les traitements.
Ces cellules cancéreuses vont soit
Certainement pas. Beaucoup de cellules cancéreuses quittent la tumeur d’origine, mais rares sont celles qui arrivent à "faire souche".
Le tissu hôte joue probablement un rôle important dans la localisation et le développement plus ou moins rapide des métastases. De nombreuses recherches permettent de décrypter petit à petit les interactions entre cellules cancéreuses et tissu hôte. Leur but est de développer de nouveaux traitements qui permettraient de bloquer spécifiquement l’installation ou le développement des métastases.
Oui, mais ils peuvent être très différents d’un cancer à l’autre. Citons, par exemple, la taille de la tumeur initiale, la présence d’un envahissement locorégional...
Ces facteurs prédictifs indiquent simplement une probabilité de métastases. La recherche en biologie moléculaire s’emploie à développer des outils de pronostic pour identifier encore mieux les patients qui ont réellement un risque de récidive. En fonction de ce risque individuel, des traitements adjuvants (radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, autres médicaments) seront proposés en complément de la chirurgie.
En théorie oui. Mais en pratique, on constate des sites métastatiques privilégiés, variables d’un type de cancer à l’autre.
Par exemple, la plupart des métastases à distance se disséminent par voie sanguine. Les poumons ou le foie, véritables éponges sanguines, sont des cibles privilégiées pour les cellules cancéreuses circulantes. Une affinité particulière entre ces cellules circulantes et le tissu cible est nécessaire pour permettre l’installation et le développement d’une métastase.
Non. Tout dépend du type de cancer. Et aussi de la localisation, de l’agressivité et de la sensibilité des métastases aux traitements.
Oui. C’est précisément la raison d’être des traitements adjuvants (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie, traitements ciblés). En plus de ces traitements, l’adoption d’un mode de vie sain (activité physique, contrôle du poids, alimentation équilibrée, consommation très limitée d’alcool…) contribue, dans une certaine mesure, à limiter le risque de rechute.
C’est parfaitement normal.
N’hésitez pas à les poser à votre médecin traitant. Sa connaissance détaillée de votre situation médicale lui permettra de vous répondre de façon précise et personnalisée. Vous pouvez aussi obtenir des informations générales auprès de la permanence Cancerinfo au 0800 15 801.