"Je suis en rémission, certes, mais pour combien de temps?”
Est-il possible de faire comme si de rien n’était? Pendant une période plus ou moins longue, le patient va vivre avec l’impression d’une menace permanente, telle une épée de Damoclès. Certains réagissent en prenant des précautions exagérées pour leur santé, allant même jusqu’à oublier de profiter de la vie. D’autres, au contraire, rejetant la plus élémentaire prudence, vivent passionnément chaque instant sans se poser de limites. Dans les deux cas, la personne se sent en sursis… La peur d’une rechute, partagée par l’entourage, incite parfois le patient et ses proches à se cacher mutuellement leurs émotions.
Pour résoudre les difficultés qui accompagnent le "statut" particulier de la rémission, le malade ne doit pas hésiter à exprimer ce qu’il vit par rapport à sa peur, son besoin d'écoute et d'aide, son manque de confiance...
La peur
En osant mettre un nom sur ses peurs, à condition de pouvoir en parler, le malade apprendra progressivement à apprivoiser ses émotions. S’il peut trouver écoute, disponibilité et compréhension auprès de ses proches ou de professionnels de la santé, la parole va lui permettre d’avancer à nouveau sur les chemins de la vie.
L’écoute
Parler ouvertement de ses sentiments face à la maladie permet parfois des rapprochements inattendus. Mais pour savoir écouter, il faut être capable de regarder ses propres peurs en face. D’où l’utilité pour l’entourage de se faire également aider, si nécessaire…
La confiance en soi
En l’associant pleinement aux décisions familiales ou professionnelles difficiles, on évitera de donner au patient le sentiment qu’il sort fragilisé ou diminué de sa maladie. Réaliser que les autres lui rendent sa place, pleine et entière, l’aidera à reprendre progressivement confiance en lui.
L’aide
Le patient ne doit pas craindre de demander de l’aide si besoin est. L’entourage doit veiller cependant à bannir toute surprotection du patient.