Avoir un travailleur ou une travailleuse atteint(e) de cancer suscite des questions et peut modifier l'organisation du travail dans votre entreprise.
La loi n'oblige personne à tenir son employeur, ses collègues ou ses clients au courant de son état de santé, qui relève de sa vie privée. Le travailleur malade peut ne pas souhaiter que ses collègues ou ses clients soient au courant de son état. Mais comme ces derniers ne manqueront pas de remarquer ses absences et, peut-être, de vous interroger à ce sujet, il n'est pas inutile de demander à la personne malade dans quelle mesure vous pouvez (ou pas) aborder sa maladie avec ses collègues et/ou ses clients.
Il est extrêmement délicat de demander à une personne malade quand elle pourra reprendre le travail. Le plus souvent, elle n'en sait rien elle-même. Alors même si certaines questions sont légitimes, surtout dans une PME ou si la personne en question occupe un poste à responsabilité dans votre entreprise, soyez prudent(e) dans vos questions et, a fortiori, vos décisions le (la) concernant.
Lutter contre un cancer, avec tout ce que cela implique (traitements, effets secondaires, hospitalisations…), obligera sans doute votre travailleur à s'absenter quelque temps ou quelques fois du travail. Pour rappel, il ou elle doit vous prévenir de son absence le jour même et vous envoyer son certificat médical dans les deux jours ouvrables.
Tant que ses absences et retards sont justifiés par un certificat médical, son emploi est protégé et il (elle) peut prétendre aux indemnités auxquelles il ou elle a droit. En tant qu'employeur, vous n'avez pas le droit de licencier un(e) travailleur(-se) sous certificat médical.
Selon que le (la) malade soit ouvrier(-ère) ou salarié(e), votre entreprise continue à le (la) payer normalement les 14 ou 28 premiers jours. Ensuite, c'est la mutualité du travailleur qui prend le relais et lui verse des indemnités d'incapacité de travail.
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