Cancer du sein

Cancer du sein

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Un cancer du sein est composé d’une masse de cellules anormales (tumeur) qui se multiplient de façon anarchique.

Des cellules cancéreuses peuvent s’échapper de la tumeur d’origine. Elles peuvent ensuite s’installer dans d’autres organes, à distance, pour y former des métastases. Ces métastases sont constituées de cellules cancéreuses provenant de la tumeur d’origine dans le sein. Elles doivent donc être traitées comme un cancer du sein.

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Le cancer du sein chez l'homme

Le cancer du sein peut aussi rarement survenir chez un homme. La plupart des informations contenues dans ces pages sont aussi valables pour les hommes atteints.

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Facteurs de risque

L’âge, les antécédents hormonaux, les antécédents personnels, le mode de vie et une prédisposition génétique sont les principaux facteurs de risque du cancer du sein chez la femme. 

En savoir plus sur les facteurs de risque d’un cancer du sein :

Mesures de prévention

Un mode de vie sain augmente les chances de vivre longtemps et en bonne santé. Mais il n’est pas une garantie absolue de ne jamais développer un cancer.

Les mesures de prévention pour réduire le risque de cancer du sein sont :

    • Adopter un mode de vie sain :
        • limiter la consommation d’alcool à maximum un verre par jour (et quelques jours par semaine sans alcool)
        • éviter le surpoids
        • faire de l’exercice physique : 30 à 60 minutes d’activité physique d’intensité modérée à élevée par jour
        • une alimentation équilibrée, riche en légumes et en fruits avec peu de graisses animales
        • ne pas fumer
    • Avoir un premier enfant avant l’âge de 30 ans et l’allaiter durant plusieurs mois lorsque c’est possible
    • Participer aux campagnes de dépistage

En ce qui concerne la pilule contraceptive ou un éventuel traitement hormonal substitutif, discutez au préalable avec votre médecin traitant de leurs avantages et risques éventuels.

Symptômes

Les anomalies les plus souvent constatées par les femmes souffrant d’un cancer du sein sont les suivants :

Chez la femme, les symptômes les plus fréquents sont :

    • l’apparition d’un creux à la surface du sein ou d’une rétraction du mamelon
    • la présence d’une grosseur dans le sein
    • une douleur dans le sein
    • un écoulement par le mamelon
    • l’apparition de rougeurs au niveau de la peau et/ou du mamelon (eczéma, croutes…) qui ne guérit pas

Quelle que soit l’anomalie constatée, n’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin.

Le cancer du sein peut aussi toucher les hommes, avec des symptômes spécifiques.

Ces anomalies ne sont pas automatiquement associées au cancer du sein. Mais si vous constatez l’un de ces symptômes, il est recommandé de consulter votre médecin.

Dépistage et diagnostic

Le dépistage n’a pas pour but d’éviter un cancer du sein, mais il permet de diagnostiquer un éventuel cancer bien avant l’apparition des premiers symptômes. Plus on détecte un cancer du sein précocement (ou tôt), meilleures sont les chances de réussite du traitement.

En Belgique, il existe un dépistage du cancer du sein (Mammotest) organisé par les autorités pour toutes les femmes de 50 à 69 ans sauf celles chez qui on a déjà découvert un cancer du sein.

En savoir plus sur les examens de dépistage et les examens de diagnostic :

Traitements

Une équipe médicale pluridisciplinaire spécialisée établit au cas par cas la meilleure stratégie de traitement possible. Le choix des traitements dépend du type de cancer, de son degré de développement (stade), mais aussi de l’état de santé global de chaque personne.

Face à un cancer du sein, en fonction de son stade de développement et compte tenu des caractéristiques moléculaires des cellules cancéreuses (récepteurs, signature génétique), les médecins peuvent faire appel à :

    • la chirurgie
    • la radiothérapie
    • la chimiothérapie
    • l’hormonothérapie
    • les thérapies ciblées

Dans certains cas particuliers, une immunothérapie peut également être envisagée.

L’ordre dans lequel un ou plusieurs de ces différents traitements sont administrés varie en fonction du type et du stade du cancer. Il sera également tenu compte de l’état de santé général de la personne et de ses préférences éventuelles. Le parcours de soins est donc établi au cas par cas. Lorsque votre parcours individuel de soin vous sera proposé par l’équipe soignante, n’hésitez pas à poser vos questions pour bien comprendre le pourquoi et le comment des traitements envisagés.

En savoir plus sur les traitements d’un cancer du sein :

La reconstruction du sein

La reconstruction s’effectue en général plusieurs mois après l’opération de mastectomie, le plus souvent après la fin des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie. Il est cependant parfois possible de reconstruire le sein immédiatement, en même temps que la mastectomie. Différentes techniques de reconstruction existent, avec ou sans implantation d’une prothèse. Si vous envisagez une reconstruction, discutez avec l’équipe soignante du moment idéal et du type de reconstruction le mieux adapté à votre cas particulier.

En savoir plus sur la reconstruction du sein

Les cliniques du sein
Une approche multidisciplinaire

En Belgique, les cliniques du sein sont spécialisées dans la prise en charge des cancers du sein. Du diagnostic au traitement, elles rassemblent tous les professionnels de la santé concernés par le cancer du sein : chirurgie, oncologie, imagerie médicale, laboratoire d’analyses, radiothérapie, accompagnement psychologique, kinésithérapie, soins infirmiers, etc.

Consultez la liste des cliniques du sein en Belgique.

Effets secondaires

Chirurgie

La chirurgie peut générer des effets secondaires.

En cas de cancer du sein, les effets secondaires les plus fréquents se situent du côté du sein opéré :

    • sensation de raideur des muscles du cou, du bras et de l’épaule
    • fourmillements au niveau de la main
    • hématome ou infection de la plaie
    • troubles de la sensibilité

L’enlèvement (ou curage) des ganglions au niveau de l’aisselle peut aussi entraîner un gonflement ultérieur du bras et de la main, appelé lymphœdème. On le traite par kinésithérapie spécialisée ou drainage lymphatique.

Radiothérapie

La radiothérapie peut générer des effets secondaires.

En cas de cancer du sein, les effets secondaires les plus fréquents dans la zone irradiée sont :

    • gonflement du sein
    • apparition d’un réseau de petits vaisseaux sanguins superficiels dilatés au niveau de la peau
    • rougeur de la peau (érythème)

Chimiothérapie

La chimiothérapie peut générer des effets secondaires.

Hormonothérapie

L’hormonothérapie peut générer des effets secondaires.

Dans le cadre d’un cancer du sein, l’hormonothérapie entraîne des symptômes caractéristiques de la ménopause : bouffées de chaleur, transpiration, changements brusques de l’humeur, insomnies, etc.

Thérapies ciblées

Les thérapies cibles peuvent générer des effets secondaires.

En général, les thérapies ciblées provoquent moins d’effets secondaires que la chimiothérapie parce qu’elles « sélectionnent » leurs cellules cibles de façon plus sélective.

Immunothérapie

L’immunothérapie peut générer des effets secondaires.

Après les traitements

Suivi après la fin des traitements

Le suivi après les traitements est très important. Votre équipe soignante vous proposera un planning individuel : consultations et examens complémentaires (prises de sang, imagerie, etc.) à un certain rythme, qui s’espacera progressivement au fil du temps. Si de nouveaux troubles ou symptômes font leur apparition entre deux contrôles, il est important d’en informer rapidement votre médecin.

En effet, même en cas de rechute métastatique, un traitement à visée curative peut être encore possible pour le cancer colorectal.

Guérison ou rémission ?

Une rémission signifie une diminution ou une disparition complète des signes de présence du cancer. Lorsque tous les signes ont disparu, on parle de rémission complète. Cela ne signifie pas toujours que la maladie a été totalement et définitivement éliminée. En effet, quelques cellules cancéreuses pourraient avoir survécu. Elles sont trop petites pour être détectées, mais peuvent être le point de départ d’une future récidive. Seul le temps permettra de s’assurer que ce n’est pas le cas. Et c’est à ce moment, avec un recul suffisant, qu’on parlera de guérison.

Combien de temps faudra-t-il attendre ?

Tout dépend du type de cancer. Arbitrairement, la barre a été fixée à 5 ans. Mais pour certains cancers, il n’est pas nécessaire de patienter aussi longtemps pour parler de guérison. A l’inverse, certaines récidives peuvent (rarement) se manifester plus de 5 ans après la fin des traitements. En règle générale, plus une rémission se prolonge, plus il y a de chances d’être définitivement guéri.

FAQ
Questions fréquentes

Le port du soutien-gorge provoque-t-il un cancer du sein ?

NON ! Le fait que vous portiez ou non un soutien-gorge n’augmente pas le risque de cancer du sein. Et ce, quels que soient le nombre d’heures de port, l’âge auquel vous avez commencé à en porter un et le modèle, avec ou sans armature.

La mammographie est-elle douloureuse ?

Pour prendre des images détaillées, chaque sein est successivement comprimé entre deux plaques. Cette compression peut être désagréable, voire douloureuse. Mais la gêne disparaît rapidement après l’examen.

L'application de certains déodorants provoque-t-elle un cancer du sein ?

Après vérification, il est apparu que ces affirmations ne reposaient pas sur des données scientifiques fiables.

Qui peut bénéficier du dépistage organisé du cancer du sein ?

Le traitement hormonal de la ménopause peut-il entraîner un cancer du sein ?

Doit-on obligatoirement enlever le sein ?

La mastectomie n’est pas systématique. Le traitement chirurgical est aujourd’hui de plus en plus conservateur et permet de ne retirer que la partie du sein touchée. Mais parfois il n’est pas envisageable d’avoir recours à un traitement conservateur. La mastectomie est alors nécessaire chez certaines patientes.

Est-ce que consommer du soja augmente le risque de cancer du sein

FAUX. Des études ont clairement montré que la consommation de soja via l’alimentation n’augmente pas le risque de cancer du sein.

L’allaitement protège la maman du cancer du sein

VRAI. Les femmes qui allaitent leur bébé pendant une période prolongée auront moins de risque de développer un cancer du sein que des femmes qui n’allaitent pas.

Le cancer du sein n’a rien à voir avec l’alcool

FAUX. On sait que l’alcool (éthanol) est une substance cancérigène capable d’altérer l’ADN.

L’activité physique protège contre le cancer

VRAI… ET FAUX. Il y a 20% de risque en moins pour les femmes les plus actives

La pilule augmente le risque de cancer du sein

VRAI, MAIS… une prise précoce (peu après le début de la puberté) et/ou prolongée de la pilule augmenterait légèrement le risque de cancer du sein.

Etre en surpoids augmente le risque de cancer du sein

VRAI… ET FAUX. Aujourd’hui, il est clairement établi que le surpoids (IMC > 25) et l’obésité (IMC > 30) peuvent être liés au développement de plusieurs types de cancers, dont le cancer du sein après la ménopause. Cependant, cette corrélation n’est pas observée chez les femmes avant la ménopause.

Pour éviter le cancer du sein, il faut manger des “superaliments”

FAUX. Au lieu de se focaliser sur “les super-aliments”, il est préférable d’opter pour une alimentation saine et équilibrée, en variant au maximum l’apport en fruits et en légumes.

Avoir recours à une fécondation in vitro augmente le risque de cancer du sein

FAUX. Selon la plus vaste étude menée à ce jour sur le sujet, publiée dans le prestigieux Journal of the American Medical Association (JAMA), les traitements utilisés pour la stimulation ovarienne nécessaire à la fécondation in vitro (FIV) n’induisent pas de risque plus élevé de cancer du sein.

La mammographie est une méthode de prévention du cancer du sein

FAUX. Il s’agit d’une méthode de dépistage et non pas de prévention.