Leucopénie

Globules blancs

Les globules blancs, aussi appelés leucocytes, sont produits dans la moelle osseuse. Ils sont notamment chargés de détecter et de détruire les agents pathogènes, comme les bactéries et les virus, qui pénètrent dans l'organisme. Ils nous protègent ainsi contre de nombreuses formes d'infections. 

Le manque de globules blancs (leucopénie) augmente le risque d'infections et, par conséquent, de fièvre. Une infection et une fièvre non traitées peuvent avoir des conséquences particulièrement graves pendant le traitement d'un cancer. Si vous êtes dans ce cas et si votre température dépasse 38,5 °C, vous devez immédiatement, même la nuit ou le week-end, contacter votre médecin ou vous rendre à l'hôpital. Votre médecin peut décider de vous administrer des antibiotiques ou vous prescrire un autre traitement. 

Chimiothérapie et risque d’infection

Les cytostatiques (chimiothérapie) attaquent souvent la moelle osseuse, réduisant ainsi temporairement la production de nouveaux globules blancs. La diminution du nombre de globules blancs peut augmenter la sensibilité aux infections.
Si le nombre de globules blancs diminue trop fortement, on peut être obligé de retarder la prochaine chimiothérapie ou d’en diminuer les doses. Dans certains cas, des facteurs de croissance peuvent être administrés (par injection) afin de prévenir le manque de globules blancs.

 

Cytokines et immunothérapie

Les différentes substances utilisées en immunothérapie ont des effets divers sur la moelle osseuse. C'est sur les globules blancs et les rouges que ces effets sont les plus marqués.

Certaines substances utilisées en immunothérapie ont un effet secondaire particulier : elles augmentent la production de globules blancs. Tant que ce phénomène reste dans certaines limites, il s'agit d'un effet souhaité. L'interféron alpha, par contre, peut provoquer une diminution des globules blancs. Ceci ne signifie pas que l'immunothérapie facilite les infections, même si le nombre de globules blancs est trop bas. En effet, l'immunothérapie renforce la résistance. Son inconvénient, cependant, est que si une infection se produit, elle est difficilement identifiable. Une infection provoque généralement de la fièvre, mais celle-ci est aussi l'un des principaux effets secondaires de l'immunothérapie. Il est difficile de distinguer une fièvre due au traitement d'une fièvre provoquée par une infection. 

Un signe important de la fièvre provoquée par une infection est la douleur à l'endroit de l'infection, par exemple mal de gorge, douleur en urinant, ou encore toux douloureuse, suffocation ou expectoration de mucosités. Dans ce cas, prenez contact avec votre médecin.

Outre une bonne hygiène personnelle, quelques conseils alimentaires peuvent également aider à réduire ce risque d'infection.

Conseils alimentaires en cas de risque d'infection accru :

  • lavez-vous les mains avant de manger ;
  • choisissez une alimentation riche en calories et en protéines. Parlez-en à votre médecin ou à un(e) diététicien(ne) spécialisé(e) : une dénutrition réduira en effet votre résistance aux infections ;
  • évitez les aliments suivants jusqu'à ce que le risque d'infection soit revenu à la normale :
    - soupes froides à base de fruits et/ou légumes frais ;
    - jus de fruits et de légumes non pasteurisés ;
    - légumes et/ou fruits crus ;
    - fruits surgelés et secs ;
    - viande, poisson (y compris sushi et sashimi), volaille, œufs et tofu crus ou insuffisamment cuits ;
    - poisson fumé consommé froid ;
    - salades de poisson ;
    - œufs crus et aliments dans lesquels ceux-ci sont incorporés, comme la mayonnaise ;
    - noix crues et noix grillées dans leur coque ;
    - lait et produits laitiers crus (non pasteurisés ou traités), dont les fromages et le yaourt à base de lait cru, crème glacée ou autres desserts à base de crème ;
    - herbes aromatiques crues, épices et poivre noir ;
    - thé glacé, café ou punch instantané (en poudre) ;
  • miel non pasteurisé ;
  • levure de bière ;
  • bière non pasteurisée (brassée à domicile ou certaines bières de petites brasseries) ;
  • tout aliment contenant des moisissures, comme les fromages fermentés, même en assaisonnement ;
  • légumes et fruits moisis, trop mûrs ou endommagés ;
  • tout aliment manipulé et/ou préparé sans lavage préalable des mains ;
  • tous les plats préparés laissés 2 heures ou plus à température ambiante ;
  • toute nourriture préparée plus de 24 heures auparavant et conservée au réfrigérateur ;
  • tout aliment dont la date de fraîcheur est dépassée ;
  • respectez scrupuleusement les conseils de conservation figurant sur l'emballage des aliments ;
  • n'achetez pas d'aliments dont les boîtes sont gonflées ou endommagées ;
  • achetez de préférence des aliments emballés individuellement ou en petites quantités, par exemple des sauces en sachets individuels ou des produits à tartiner en petites portions ;
  • surtout, soyez prudent(e) lorsque vous mangez à l'extérieur et essayez de suivre les règles ci-dessus dans toute la mesure du possible.

Pour plus d'informations sur l'alimentation en cas de cancer, consultez la rubrique 'Alimentation' en cliquant ici.

Témoignages

B. Medhi
Qu’est-ce qui m’a fait tenir ? Ma femme, ma famille et mes amis, c’est évident !Lire la suite