Il existe deux grands groupes de rayonnements : ionisants et non ionisants.
Remarque : les rayonnements ultraviolets (rayonnements UV) se situent à la limite entre les deux types de rayonnements et peuvent donc, selon leur nature (UV A, UV B, ou UV C), présenter un caractère plus ou moins agressif.
Ces rayonnements ont la capacité d'endommager notre matériel génétique (ADN) et peuvent ainsi contribuer au développement d’un cancer. Ils sont donc cancérigènes.
La première source d'exposition à ces rayonnements est médicale (imagerie et traitements médicaux). En Belgique, l'imagerie médicale (radiographies, CT-scan) est responsable de plus de 95 % des doses de rayons ionisants reçues par les individus. Ainsi réaliser chaque année un scanner du corps complet comme examen de dépistage exposerait le corps à des doses de rayons X potentiellement dangereuses. Mieux vaut se limiter aux examens qui sont recommandés pour le dépistage, comme le mammotest.
D'autres sources d'exposition sont la médecine nucléaire (utilisation de traceurs radioactifs dans le cadre de l'imagerie médicale) et la radiothérapie, largement utilisée pour traiter de nombreux cancers. Enfin, il existe des risques professionnels d’exposition aux rayonnements ionisants, mais ils sont limités à des secteurs d'activités bien précis : radiologie médicale, médecine nucléaire, installations nucléaires, ...
Il existe en Belgique des régions dont le sous-sol est particulièrement riche en radon, un gaz radioactif naturel. Les populations habitant dans ces zones peuvent également être exposées à une dose de rayonnement ionisant. Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter les sites : http://fanc.fgov.be et http://www.mmk.be.
Ces rayonnements, bien que considérés comme cancérigènes avérés, font partie des outils qui servent à combattre le cancer ou à établir le diagnostic. Ils permettent donc de sauver des vies.
Tout est en fait fonction de la dose : plus la dose reçue est importante, plus fort est l'effet des rayonnements ionisants. Les doses délivrées dans un contexte médical sont strictement contrôlées, afin que le bénéfice escompté soit toujours largement supérieur au risque encouru. Les rayonnements délivrés dans le cas d’une radiothérapie sont spécifiquement orientés vers les tumeurs cancéreuses à détruire, tout en évitant au maximum les tissus sains environnants.
Dans le cas d'une exposition professionnelle (centrales nucléaires, laboratoires de recherche, cyclotron ...), la législation est basée sur le principe d'une exposition se situant à un niveau aussi bas que raisonnablement possible. Des limites ont été établies pour les personnes travaillant dans ces conditions et elles représentent un seuil de sécurité qui n'est, en principe, jamais atteint. Pour les riverains aussi, qui vivent à proximité de telles installations, par exemple près d'une centrale nucléaire, des plans de protection existent afin de limiter au maximum l'exposition en cas d'accident.