L'étude américaine NLST (National Lung Screening Trial), publiée en 2011, a évalué l'effet d’un dépistage utilisant un scanner à faible dose sur 53.000 fumeurs à haut risque de cancer du poumon, comparé à un dépistage par radiographie pulmonaire. Cette étude a démontré que le test par scanner à faible dose permettait de diminuer de 20% la mortalité suite à ce cancer.
Cependant, étant donné le risque engendré par les radiations, même à faibles doses, ce dépistage ne peut se généraliser à toute une population mais doit être réservé à des personnes à très haut risque de développer un cancer du poumon.
Voici les nouvelles recommandations émises par l’USPSTF en mars 2014, également relayées par l’ASCO (American Society of Clinical Oncology). Elles préconisent de dépister :
Ce dépistage du cancer du poumon devrait être interrompu lorsque la période d’abstinence dépasse les 15 ans. Il n’est pas recommandé si une maladie limite l’espérance de vie ou la possibilité d’avoir recours à une chirurgie pulmonaire à titre curatif. Les experts attirent aussi l’attention sur l’importance de la qualité du suivi de ces dépistages et sur la grande expertise indispensable des centres qui s’en chargeront pour que le gain soit réel.
Par ailleurs, le conseil majeur en ce qui concerne la prévention du cancer du poumon reste l’arrêt tabagique ! Se faire aider permet d’augmenter ses chances de réussite, soit avec l’aide des tabacologues de la ligne gratuite Tabacstop 0800 111 00, ou en se rendant à la consultation d’un tabacologue.
Pour permettre d'identifier un cancer du poumon, plusieurs examens de diagnostic sont nécessaires.
L'examen microscopique des crachats permet parfois la découverte de cellules cancéreuses.
Une tache irrégulière, un "voile" provoqué par une mauvaise aération d'une partie d'un poumon ou du liquide dans la plèvre (épanchement pleural) confirmeront la nécessité d'examens plus poussés afin de déceler un éventuel cancer du poumon.
Cet examen, beaucoup plus précis qu'une simple radiographie, permet d'observer de plus petites lésions et d'examiner des zones comme le sommet des poumons ou le médiastin (région située entre les poumons), pour lesquelles la radiographie ne donne pas suffisamment d'informations.
L'introduction par les voies respiratoires (sous anesthésie locale) d'un fin tuyau dans les bronches permet souvent de visualiser la lésion et d'en prélever un petit fragment au moyen d'une minuscule pince. L'échantillon ainsi récolté sera examiné au microscope (biopsie) pour confirmer si le tissu suspect est cancéreux et pour indiquer la forme de cancer du poumon.
Lorsque la lésion est située sur une trop petite bronche pour être accessible par fibroscopie, une ponction à l'aiguille, à travers la paroi du thorax doit être envisagée. Le résultat est examiné au microscope. Si le diagnostic de cancer du poumon est confirmé, le médecin demandera d'autres examens pour préciser le degré d'extension de la tumeur.
Sous anesthésie générale, on pratique, au-dessus du sternum, une petite incision par laquelle le chirurgien introduit un tuyau jusque dans le médiastin afin d'examiner les ganglions lymphatiques. Il effectuera également une biopsie (prélèvement de fragments de tissu suspect) afin de détecter un éventuel envahissement des ganglions par le cancer du poumon.
Un de ces examens est pratiqué pour rechercher d'éventuelles métastases du cancer du poumon dans le foie.
Idem, à la recherche de métastases cérébrales.
Pour une scintigraphie, un produit faiblement radioactif est injecté. Le produit se fixe sur les os et permet de rechercher d'éventuelles métastases osseuses.
Cet examen mesure le fonctionnement des poumons, afin de déterminer dans quelle mesure une opération qui enlèverait tout ou partie d'un poumon permettrait le maintien d'une fonction respiratoire suffisante.
Les résultats de ces examens permettront de décider quels traitements contre le cancer du poumon peuvent être proposés au patient.
Dernière adaptation le: 23/01/2017