Les lymphomes répondent généralement très bien à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Depuis la fin des années 1990, une nouvelle génération de médicaments issue de la recherche est venue renforcer la gamme des traitements possibles. Il s’agit d’anticorps monoclonaux (une forme d’immunothérapie) capables de reconnaître et de détruire les cellules du lymphome.
Ces trois familles de traitements (chimiothérapie, radiothérapie et anticorps monoclonaux) peuvent être utilisées seules ou en association, en fonction des besoins. L’évolution de la maladie, son pronostic et le choix des traitements dépendent de la sorte de lymphome non Hodgkinien, de l’étendue de la maladie et de l’âge du patient.
Dans les formes peu agressives, le médecin traitant propose habituellement une radiothérapie seule, une chimiothérapie “légère” ou un traitement par anticorps monoclonaux. Face à certains lymphomes indolents (très peu évolutifs), sans altération de la qualité de vie du patient, une surveillance médicale attentive peut suffire. Un traitement ne sera entamé que si des symptômes apparaissaient ou s’aggravaient. Certaines personnes développent une forme localisée de lymphome non Hodgkinien au niveau de la paroi de l’estomac. La maladie s’accompagne alors généralement d’une infection gastrique qui peut être traitée par antibiotiques et antiacides.
Pour les formes plus agressives, les médecins ont surtout recours à la chimiothérapie, éventuellement associée à des anticorps monoclonaux ou à de la radiothérapie. En cas de rechute ou d’une forme de lymphome qui s’avère d’emblée de pronostic sévère, un traitement plus intensif, constitué d’une chimiothérapie “lourde”, suivie d’une greffe de cellules souches ou de moelle osseuse peut être nécessaire.
La chimiothérapie est le traitement du cancer par des médicaments appelés cytostatiques. Ces médicaments sont capables de détruire les cellules cancéreuses. Ils peuvent être administrés par perfusion, par injection ou sous forme de comprimés. Par voie sanguine, ils se disséminent dans l’organisme et peuvent donc atteindre les cellules cancéreuses dans pratiquement tous les endroits du corps. Le lymphome non Hodgkinien répond généralement très bien aux traitements chimiothérapiques.
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Les cytostatiques n’attaquent pas uniquement les cellules cancéreuses, mais également les cellules saines qui se divisent. De ce fait, des effets secondaires désagréables, tels qu’une chute des cheveux, des picotements dans les doigts ou les pieds et des troubles intestinaux sont susceptibles de se manifester. Les effets secondaires tels que nausées et vomissements peuvent être en grande partie contrés par des médicaments.
Un effet secondaire très fréquent est la fatigue. Celle-ci peut persister longtemps après le traitement. Une anémie, une sensibilité accrue aux infections et une certaine propension aux saignements peuvent également se manifester.
Chez l’adolescent ou le jeune adulte, certaines chimio- ou radiothérapies peuvent être une cause de stérilité. Cette séquelle peut être corrigée par un prélèvement de sperme ou de tissu ovarien avant le début du traitement. N’hésitez pas à en parler à votre médecin avant de débuter les traitements du lymphome non Hodgkinien.
La radiothérapie permet de détruire totalement ou partiellement une tumeur maligne. L’irradiation est appliquée à la seule partie du corps où se situent les cellules cancéreuses. Ceci signifie que la zone d’irradiation varie d’un patient à l’autre.
Les lymphomes répondent généralement très bien à la radiothérapie qui est utilisée en complément de la chimiothérapie face à certains types de lymphome non Hodgkinien. Cliquez ici pour obtenir plus d’informations générales sur la radiothérapie.
Comme la radiothérapie endommage également les cellules saines locales, certains effets secondaires peuvent se manifester. Ils sont habituellement passagers. Un effet secondaire fréquent est la fatigue. Les autres conséquences varient en fonction des zones irradiées.
Tout comme pour un traitement chimiothérapique, la radiothérapie peut causer une stérilité chez l’adolescent ou le jeune adulte. Parlez-en avec votre médecin avant de débuter votre traitement du lymphome non Hodgkinien. Grâce à un prélèvement préalable de sperme ou de tissu ovarien, cette séquelle peut être corrigée.
L’immunothérapie s’appuie sur le système immunitaire pour reconnaître les cellules cancéreuses, les attaquer et les détruire.
Plusieurs stratégies sont possibles. Dans le cas du traitement d’un lymphome non hodgkinien, des anticorps synthétisés en laboratoire sont utilisés : les anticorps monoclonaux. Ils se fixent sur une protéine en particulier, présente à la surface des cellules lymphoïdes, ainsi que sur les cellules anormales de la plupart des lymphomes. Les cellules sur lesquelles l’anticorps s’est fixé meurent ou sont plus sensibles à l’action de la chimiothérapie.
L’immunothérapie est un traitement standard du lymphome non Hodgkinien à cellules B, les anticorps utilisés étant « programmés » pour cibler les cellules B. Ils sont habituellement administrés par perfusion, ce qui prend quelques heures. Ce traitement est généralement combiné à la chimiothérapie. Pour traiter le lymphome non Hodgkinien à cellules T, l’immunothérapie fait encore l’objet de tests par le biais d’essais cliniques.
La Fondation contre le Cancer vous informe de A à Z sur l’immunothérapie dans un chapitre à part.
En radio-immunothérapie, des isotopes radioactifs sont associés aux anticorps monoclonaux. Les anticorps vont se lier aux cellules cancéreuses et les irradier de façon très localisée. L’avantage de cette méthode est que les cellules cancéreuses sont attaquées à la fois par le système immunitaire stimulé par les anticorps monoclonaux et par les radiations ciblées sur la tumeur.
Ce traitement est actuellement administré dans le cadre d’essais cliniques contre diverses formes de lymphome non Hodgkinien à cellules B.
Les effets secondaires de l’immunothérapie font leur apparition durant l’administration. Généralement, ils se limitent à une sensation de mal-être général, une sensibilité accrue aux infections, de la fièvre et des nausées. Si une substance toxique est couplée aux anticorps monoclonaux, les effets secondaires dépendent généralement de la substance en question.
Lorsqu’un lymphome non Hodgkinien ne réagit pas suffisamment au traitement ou réapparaît après un certain temps (récidive), certains patients reçoivent des traitements lourds à base de cytostatiques (une chimiothérapie intensive) et éventuellement une irradiation corporelle totale, suivie d’une greffe de cellules souches.
Cette greffe de cellules souches est indispensable car le traitement intensif a détruit toute la moelle osseuse et tué toutes les cellules souches, empêchant la production des cellules sanguines. D’où la nécessité, après le traitement intensif, d’administrer des cellules souches intactes, pour permettre le réapprovisionnement du sang en globules rouges, globules blancs et plaquettes.
Le traitement et les soins dans le cadre d’une greffe de cellules souches (autrefois nommée greffe de moelle) exigent des connaissances très spécifiques. L’intervention a donc lieu exclusivement dans des hôpitaux spécialisés.
Tous les patients ne peuvent pas recevoir ce type de traitement. Les médecins le proposent actuellement aux malades atteints d’un lymphome non Hodgkinien particulièrement agressif, ou à certains patients avec un lymphome non Hodgkinien indolent. L’âge (moins de 65 ans) et l’état général de la personne jouent également un rôle dans cette décision.
Apprenez-en plus sur les greffes de cellules souches.
Dernière adaptation le: 5/10/2018