Pour les générations précédentes, l’annonce d'un cancer sonnait comme une sentence de mort. À la fin des années 60, moins de 40% des malades, tous cancers confondus, pouvaient espérer survivre 5 ans ou plus. Aujourd'hui, grâce aux progrès de la recherche scientifique, 70% sont encore en vie 5 ans après le diagnostic. Et depuis 1960, le risque de décès chez les enfants atteints de cancer a diminué de 75% !
La Fondation contre le Cancer se réjouit de cette évolution et est fière d’y avoir contribué. Mais il y a encore beaucoup à faire… En effet, les cancers sont de plus en plus fréquents. 68 216 nouveaux cas ont été enregistrés en Belgique en 2016, contre 64 301 en 2011. En cause, parmi d’autres facteurs principalement liés au mode de vie, le vieillissement croissant de la population. Et malgré une augmentation des chances de guérison grâce aux progrès issus de la recherche, trop de personnes meurent encore de la maladie. Près de 500 000 par an dans l’UE. Si nous voulons, pour chaque malade, transformer l’espoir en victoire, il reste encore énormément à accomplir !
Ce 7 novembre, près de 500 personnes, chercheurs, donateurs, partenaires et bénévoles ont répondu présents à l’invitation de la Fondation contre le Cancer, pour venir célébrer ensemble, à Brussels Expo les avancées des 30 dernières années en matière de recherche, et découvrir les enjeux du futur. Ils auront l’occasion de visiter le « Research Village » présentant les dernières avancées des équipes de recherche soutenues par la Fondation.
Pour le grand public, la face visible de la Fondation contre le Cancer, c’est la prévention via des actions comme Tabacstop, Tournée Minérale ou la campagne UV de l’été dernier. C’est aussi le soutien aux personnes atteintes de cancer, à travers par exemple les Relais pour la Vie. Mais la Fondation contre le Cancer, c'est surtout plus de 50% de ses budgets investis dans la recherche scientifique, pour continuer à augmenter les chances de guérison, et améliorer la qualité de vie des patients.
Pour le professeur Pierre Coulie, professeur d'immunologie (UCL), chercheur à l'Institut de Duve et co-président du Conseil d'Administration de la Fondation contre le Cancer, éradiquer complètement la maladie est une illusion : « Nous ne pourrons jamais garantir la disparition totale du cancer, car la recherche montre qu'il est beaucoup plus compliqué que nous le pensions. Chaque cancer est différent, chaque personne est différente. Nous traiterons les patients individuellement à l'avenir et nous ne sommes qu'au début de ce processus. Les traitements fonctionneront mieux et auront moins d'effets secondaires. Donner une vie meilleure à ceux qui surmontent le cancer est un objectif réaliste. Mais des efforts considérables sont encore nécessaires pour cela. »
Le professeur Dr Eric Van Cutsem, responsable de l'oncologie digestive UZ Leuven, professeur à la KU Leuven et co-président de la Fondation contre le cancer se réjouit de plusieurs avancées importantes auxquelles la Fondation a contribué financièrement. Parmi ces avancées :
Le fait que la Belgique soit si forte dans la recherche sur le cancer profite directement aux patients, explique le professeur Van Cutsem: «Les chances de survie des patients atteints de cancer dans les hôpitaux belges sont parmi les meilleures d' Europe. Cela s'explique en partie par le fait que nous avons un bon accès aux soins de santé. Mais c’est aussi grâce à nos scientifiques de pointe, innovants et créatifs. Et la Fondation contre le Cancer joue un rôle fondamental à cet égard, en finançant leurs travaux de recherche. "
Les besoins financiers de la recherche grandissent au fur et à mesure que celle-ci se perfectionne, et se complexifie. La technologie et l'expertise nécessaire sont toujours plus pointues, et plus couteuses.
Et si la Fondation peut contribuer à financer les projets de recherches ayant un impact sur le plus grand nombre de personnes, c'est grâce à la générosité de ses donateurs et partenaires, car son action en faveur de la recherche repose uniquement sur des fonds privés.