De quoi s’agit-il ? La définition la plus récente (2017) présente les Aliments ultra-transformés (AUT)comme des formulations industrielles élaborées, contenant au minimum 5 ingrédients tels que des graisses, du sucre, du sel et surtout des additifs non utilisés en cuisine domestique, destinés à imiter les propriétés naturelles des aliments bruts ou à masquer des saveurs non désirées.
La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon 4 groupes, en fonction de leur degré de transformation industrielle.
Exemples :
Citons quelques aliments ultra-transformés habituels : les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les biscuits apéritifs, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets de volaille et de poisson, les soupes instantanées, les plats cuisinés congelés ou prêts à consommer, …
Alors que la consommation d’aliments ultra-transformés a fortement augmenté au détriment d’aliments beaucoup plus sains nutritionnellement, ils constitueraient plus de 50% des aliments ingérés dans les pays occidentaux, des liens entre leur consommation fréquente et le risque de mortalité ont été à nouveau suggérés dans cette étude.
En effet, une étude espagnole portant sur la consommation alimentaire d’une population suivie sur 10 ans vient de démontrer que « la consommation de plus de 4 portions d’aliments ultra-transformés par jour augmenterait de manière indépendante le risque relatif de mortalité toutes causes confondues de 62% ». L’étude SUN (Seguimiento Universidad de Navarra) menée entre 1999 et 2018 en Espagne a porté sur 19.899 sujets interrogés tous les deux ans, dont la consommation alimentaire a été suivie entre 1999 et 2014. 335 décès sont survenus au cours du suivi. La principale cause de ces décès était le cancer à un âge moyen de 58 ans.
Le rapport entre les personnes ayant la plus forte consommation de produits ultra-transformés et un indice de masse corporelle (MC) moyen plus élevé a été établi. De même, dans leurs modes de vie, ces personnes étaient également plus susceptibles de fumer, d’avoir un haut niveau d’éducation, des antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire, de cancer, de diabète, d’hypertension, d’hypercholestérolémie, et de présenter eux-mêmes une maladie cardiovasculaire ou une dépression.
Le grignotage devant la télé, le temps important passé devant les écrans, la sédentarité, des apports caloriques conséquents combinés à la consommation d’aliments ultra transformés ont également été mis en évidence comme des facteurs aggravants chez les consommateurs de produits ultra transformés.
Outre l'impact négatif que la nutrition peut avoir sur le développement du cancer, l’alimentation saine a un effet protecteur et est capable de neutraliser des mécanismes cancérigènes.
Les aliments ultra transformés contiennent généralement moins voire ou pas de nutriments bénéfiques pour la santé, potentiellement protecteurs contre le cancer. Contrairement à une alimentation variée, riche en fibres, en légumes et en fruits. De plus, les produits ultra transformés sont souvent très énergétiques et favorisent donc le surpoids et l’obésité, facteurs de risque reconnus dans plus de dix types de cancers.
Un cancer est le résultat de diverses modifications au niveau cellulaire, certaines influencées à notre mode de vie, Autrement dit, l'alimentation est l’un des facteurs déterminants dans l'apparition du cancer. Une équipe d'éminents scientifiques est arrivée à la conclusion que le poids, l'activité physique et l'alimentation peuvent influencer le risque pour environ 30% de tous les cancers.
En conclusion : Consommer de temps à autre des aliments ultra-transformés n’est pas interdit, à condition que cela reste très occasionnel.
Optez pour une alimentation saine et diversifiée pour diminuer le risque d’avoir un cancer.
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