Cancer du côlon : 90 % de guérison en cas de dépistage précoce !

mois international de la lutte contre le cancer du côlonJeudi, 27 Février 2020

En mars, mois international de la lutte contre le cancer du côlon, la Fondation contre le Cancer rappelle que le dépistage sauve des vies.

Le cancer colorectal

Plus de 8000 nouveaux diagnostics de cancer colorectal sont enregistrés chaque année en Belgique (8191 cas en 2017 - chiffres de la Fondation du Registre du Cancer). Il s’agit de la deuxième forme de cancer la plus courante chez les femmes (après le cancer du sein) et de la troisième forme la plus courante chez les hommes (après le cancer de la prostate et du poumon). Parce que le cancer colorectal ne donne souvent aucun symptôme, il est très important de se faire dépister entre 50 et 74 ans, tous les deux ans.

Un dépistage gratuit, rapide, et indolore

Le dépistage systématique du cancer colorectal (dont les modalités pratiques varient selon la région du pays) est destiné aux hommes et femmes de 50 à 74 ans, qui ne présentent aucun symptôme lié à ce cancer et qui n'ont pas un risque particulièrement élevé (héréditaire notamment) de cancer colorectal. Tous les deux ans, un test facile à effectuer à la maison leur est proposé. Ce test permet de rechercher des traces invisibles de sang dans les selles. Il s’appelle test immunochimique de sang occulte fécal (iFOBT).

En Wallonie, vous l’obtiendrez chez votre médecin traitant. A Bruxelles, vous recevrez un courrier vous invitant à vous le procurer en pharmacie. Les résultats seront envoyés à votre médecin traitant en Wallonie et à Bruxelles, et également directement chez vous si vous résidez à Bruxelles.

PLUS D’INFORMATIONS SUR LE DEPISTAGE EN WALLONIE

PLUS D’INFORMATIONS SUR LE DEPISTAGE A BRUXELLES

Pour les personnes à risque particulièrement élevé, et notamment en cas de prédisposition héréditaire, il est conseillé de s'adresser à son médecin bien avant l'âge de 50 ans. Un dépistage adapté leur sera proposé.

Encore trop peu de participants au dépistage en Wallonie et à Bruxelles

Le dépistage a déjà fait ses preuves : le nombre de cancers du côlon est en baisse et les chances de guérison sont maximales en cas de détection précoce ! Néanmoins, de sérieux progrès sont nécessaires car le taux de participation reste insuffisant. Il est de 50,7% en Flandre (chiffres de 2017) et de moins de 20% dans la partie francophone du pays.

Doit-on avancer l’âge du dépistage ?

Une étude récente ne montre aucune nécessité d’avancer l’âge de la population cible à 45-49 ans. En effet, même si une légère augmentation très variable du cancer colorectal semble présente chez les hommes, celle-ci n'excède pas 2 personnes sur 100.000 sur 12 ans d’observation. Chez les femmes, les données suggèrent un taux d'incidence du cancer colorectal plutôt stable au fil des ans.

Cependant si vous ressentez des modifications dans le fonctionnement habituel de votre gros intestin ou des signes qui vous inquiètent, parlez-en à votre médecin de famille.

Il n’y a donc pas d’intérêt à avancer l’âge du dépistage pour toute la population, mais il est absolument nécessaire de le faire tous les 2 ans à partir de 50 ans sans attendre des symptômes !

Que faire pour prévenir la maladie ?

Un certain nombre de facteurs de risque augmentent la fréquence du cancer du gros intestin. 

il y a 3 facteurs de risque nutritionnels  identifiés pour le cancer colo-rectal : la consommation d’alcool, sur laquelle la Fondation contre le Cancer sensibilise à travers la Tournée Minérale, le surpoids et la consommation excessive de viande (rouge) et surtout de charcuteries qui sont des aliments ultra transformés et dont la consommation doit être très limitée. 

La sédentarité augmente également les risques, car l'activité physique contribue à accélérer le transit intestinal et réduit ainsi le temps de contact entre les molécules cancérigènes dans les selles et la paroi intestinale.

Enfin,  le tabac est également un facteur de risque avéré et les cancers du gros intestin sont plus fréquents chez les fumeurs, ce qui devrait leur donner une bonne raison de plus d’arrêter de fumer!

Dans les facteurs protecteurs spécifiques, on note la consommation importante de fruits et de légumes, la consommation de céréales riches en fibres, la consommation de produits laitiers, ainsi que la pratique régulière d’une activité physique.

Vous avez d’autres questions sur le cancer colorectal ? Appelez gratuitement Cancerinfo au 0800 15 801