Enquête « Les Belges face au cancer » : entre optimisme et crainte

Jeudi, 21 Janvier 2016

Une enquête menée par l’institut de sondage Ipsos auprès de 1056 Belges entre le 30 octobre et le 4 novembre 2015, validée par des oncologues belges et avec le soutien de MSD Belgique (une société pharmaceutique), révèle un certain optimisme mais aussi des inquiétudes par rapport au cancer parmi la population belge. Les oncologues, dont le Pr Bart Neyns de l’UZ Brussel, se veulent optimistes notamment grâce à l’arrivée de nouveaux traitements, dont l’immunothérapie.

Source : http://immunotherapie.prezly.com/premier-barometre--les-belges-face-au-c...

Commentaire de la Fondation contre le Cancer

62% des Belges pensent qu’ils seront confrontés au cancer 

Plus de 60% des Belges déclarent avoir déjà été touchés par le cancer personnellement ou via un de leurs proches. Ce chiffre augmente au-delà de 70% pour la tranche des 45-54 ans. Quant à la probabilité d’être un jour personnellement confrontés au cancer, 62% estiment qu’elle est forte, voire très forte. Ce chiffre augmente à 73% pour les 35-44 ans. Le Pr Bart Neyns, oncologue  à l’UZ Brussel, commente : « En effet, la plupart des gens connaissent dans leur entourage une personne touchée par le cancer. Donc, ces chiffres ne sont pas étonnants. »

Les Belges relativement bien informés

Quand on demande aux Belges quels sont les cancers les plus dévastateurs, leur top 3 est proche de la réalité. Ils estiment que les cancers du pancréas, du poumon et du foie sont les plus meurtriers. « Ces trois cancers sont effectivement des cancers de très mauvais pronostic pour lesquels on avait peu d’armes jusqu’à ce jour. Quant au mélanome, c’est un cancer de bon pronostic s’il est pris à temps. Par contre, il devient extrêmement difficile à traiter si le stade est plus avancé. Heureusement, pour les cancers du poumon, du foie et le mélanome, l’immunothérapie offre de nouvelles perspectives », indique le Pr Neyns. Consultez notre vidéo du Pr Neyns via ce lien.

Bien sûr, il y a une différence entre la perception générale de la population et la perception des patients en consultation : « Ce baromètre donne une perception générale de la population. Durant les consultations, il s’agit en revanche de problèmes très spécifiques, et là, effectivement, on s’aperçoit que par exemple, pour les nouvelles possibilités de l’immunothérapie qui s’ouvrent à nous, les patients ne sont pas encore bien au courant. Il est donc important de bien communiquer à ce sujet ».

Peur de mourir

L’enquête révèle que la conséquence la plus redoutée du cancer est la mort. Juste après, les Belges évoquent l’impact que pourrait avoir le cancer sur leur famille et leurs enfants. Ensuite, vient la peur de la douleur et de la dégradation de leur qualité de vie. « Cette peur de mourir reste justifiée. Et même si les professionnels de la santé sont de plus en plus attentifs aux effets secondaires des traitements et à la qualité de vie des patients, l’issue du cancer reste la mort quand il s’agit de patients palliatifs. On ne pourra jamais effacer cette peur de mourir. Il faut donc y apporter l’attention nécessaire », souligne l’oncologue.

Les Belges face aux chances de vaincre le cancer

Enfin, lorsqu’on leur demande s’ils pensent que la recherche vaincra un jour le cancer, 1 sur 4 n’y croit pas du tout et 64% pensent que la recherche permettra d’en venir à bout mais à moyen ou long terme. « Les opinions à ce sujet sont assez divergentes. Lorsque l’on se penche sur les nouveaux traitements tels que l’immunothérapie, il y a des signes qui sont prometteurs », conclut Bart Neyns.

 

Lorsque tombe le diagnostic de cancer, c’est comme si le monde s’arrêtait brusquement. Afin d’aider chacun à dépasser ce cap difficile, la Fondation contre le Cancer propose la brochure "Cancer : comment gérer ses peurs ?". Vous y trouverez des conseils concrets pour apprivoiser la peur et, ainsi, améliorer la qualité de vie.Tous ces conseils ne s’appliquent probablement pas à chaque situation particulière. La peur est en effet une émotion très personnelle. Mais nous pensons que certaines de ces suggestions peuvent être utiles et valent la peine d’être essayées. L’expérience a montré qu’elles peuvent être efficaces pour combattre la peur face au cancer. En savoir plus? Consultez notre brochure "Cancer : comment gérer ses peurs ?".