Movember : Les cancers du testicule restent rares, mais ils sont en augmentation chez les 24-35 ans !

TeelbalkankerJeudi, 17 Novembre 2022

Messieurs, pensez à l’autopalpation !

Un diagnostic précoce peut permettre de conserver une meilleure qualité de vie et des traitements moins agressifs. 

 

Peu fréquent en Belgique, le cancer du testicule est toutefois l’un des rares cancers dont la fréquence augmente (Rapport Registre du Cancer 2020). Ces cancers sont en général diagnostiqués entre 15 et 44 ans avec un pic vers l’âge de 30 ans, même s’ils peuvent survenir plus tôt,, en début de puberté, et parfois après 60 ans. Heureusement, 87 % d’entre eux sont diagnostiqués à un stade précoce, et la survie à 5 ans est proche de 98% (2019)

 

La Fondation contre le Cancer rappelle l’importance de l’autoexamen pour un diagnostic précoce.

Elle recommande donc aux hommes concernés de procéder une fois par mois à une autopalpation.  Le but est de dépister de façon précoce le cancer du testicule: ceci permet d’une part d’augmenter les chances de survie et de guérison – bien qu’elles soient déjà excellentes pour ce cancer – et d’autre part de permettre un traitement plus léger et d’éviter ou limiter la chimiothérapie ou la chirurgie. Ceci aura un impact majeur sur la qualité de vie.

 

Facteurs de risque

Plusieurs situations augmentent le risque de cancer du testicule, comme notamment :

  • le fait qu’un ou les deux testicules ne soient pas descendus rapidement dans les bourses après la naissance (cryptorchidie) ;
  • avoir plusieurs membres de la famille atteints par ce type de cancer ;
  • avoir déjà eu soi-même un cancer du testicule (risque de second cancer dans l’autre testicule).

Mais des personnes qui ne présentent aucun facteur de risque peuvent également en être atteintes.

 

Signaux d’alarme

Aucun de ces symptômes n’est automatiquement le signe d’un cancer du testicule mais, en cas d’anomalie persistante, il est conseillé de consulter son médecin :

  • augmentation de volume d’un testicule ;
  • apparition d’une petite “boule” indolore à la surface du testicule ;
  • durcissement du testicule à la palpation ;
  • sensation de lourdeur dans le bas-ventre, derrière les bourses ou à l’intérieur même de celles-ci

Plus tardivement, lorsque le cancer du testicule progresse :

  • maux de ventre ou de dos causés par l’envahissement des ganglions lymphatiques ;
  • gonflement dans la zone de la poitrine ou au niveau des tétons (gynécomastie) ;
  • fatigue inexpliquée.

 

Traitement du cancer des testicules

Les options et recommandations de traitement dépendent de plusieurs facteurs, dont le type et le stade du cancer, les effets secondaires possibles des traitements, les préférences du patient et son état de santé général. Le premier traitement est généralement une intervention chirurgicale visant à retirer le testicule. Dans de rares cas, une chimiothérapie est administrée en premier lieu si le cancer s'est déjà propagé au-delà du testicule au moment du diagnostic.

En principe l’ablation d’un testicule n’impacte ni la vie sexuelle ni la fertilité.

Toutefois, les deux testicules peuvent être touchés. Cela est rare, et ne se produit que chez environ 2 % des personnes atteintes. Il faut alors procéder à l'ablation des deux testicules dans le cadre d'une procédure appelée orchidectomie bilatérale. Dans ce cas, il est recommandé, en vue d’une future paternité, d’envisager une préservation de sperme avant l’opération.

En cas d’ablation d’un ou des deux testicules, une ou deux prothèses peuvent être placées dans les bourses. En outre, un traitement de substitution à la testostérone pourra être nécessaire.