Après 50 ans, la perte de poids (et le maintien de cette perte !) est associée à une diminution du risque de cancer du sein. Si un bénéfice est relevé quel que soit le poids de départ, plus la femme est en surpoids, plus il est important ! C’est la conclusion d’une étude réalisée aux USA et publiée dans une grande revue scientifique américaine. Cependant il n’est pas encore possible de certifier que la diminution du risque de cancer est due directement à la perte de poids, ou à de nouveaux comportements adoptés, comme un changement d’alimentation ou la pratique d’une activité physique, par exemple.
Il n’empêche, les chiffres sont étonnants… Les chercheurs ont suivi plus de 180.000 femmes avant leur dépistage régulier pour un cancer du sein et qui ne prenaient pas de traitement d’hormonothérapie substitutive.
La perte de 2 à 5 kg suffit pour noter une amélioration : le risque de cancer du sein était alors réduit de 13%. Celles qui avaient perdu 5 à 10 kg voyaient leur risque diminué de 16%. Et celles qui avaient perdu plus de 10 kg couraient un risque 26% plus faible que celles dont le poids était resté stable.
Aujourd’hui, il est clairement établi que le surpoids (IMC > 25) et l’obésité (IMC > 30) sont liés au développement de plusieurs types de cancers. (www.cancer.be/les-cancers/facteurs-de-risque/evitez-le-surpoids)
C’est pour le cancer du gros intestin que ce lien est le mieux établi. Mais le risque est également augmenté pour le cancer du sein (après la ménopause), certaines formes de cancer de l’œsophage, les cancers du pancréas, de l’utérus, du foie et des reins. Le lien est probable avec les cancers de la vésicule biliaire, des ovaires, de la prostate et de l'estomac également.
L’apparition de ces cancers est surtout liée à des dérèglements dans le fonctionnement d’hormones et de facteurs de croissance (œstrogène, insuline…), ainsi qu’à une forme chronique d’inflammation, qui sont généralement retrouvés chez les personnes en surpoids ou obèses.
Il est dès lors logique d’envisager que la perte de poids réduise le risque de cancer, même si la diminution de la masse grasse n’est pas seule en cause.
Un mode de vie sédentaire est le facteur de risque de surpoids le plus important. Bien entendu, d'autres éléments peuvent également augmenter ce risque : alimentation riche en calories, abus de sodas, fastfood, divan et télévision.
A l'inverse, une activité physique suffisante peut aider à prévenir le surpoids (www.cancer.be/les-cancers/facteurs-de-risque/bougez-pour-r-duire-les-risques), de même que le choix d'une alimentation faible en calories par exemple.
Vous pouvez retrouver sur notre site quelques conseils qui vous permettront de passer de la théorie à la pratique et d’appliquer des mesures de prévention dans votre vie quotidienne. (www.cancer.be/prevention/eviter-le-surpoids/comment-controler-son-poids).
Vous pouvez également télécharger notre dépliant sur les liens entre le cancer et le mode de vie (www.cancer.be/publication/avez-vous-un-style-de-vie-equilibre-faites-le-test), ou l’alimentation (www.cancer.be/publication/alimentation-et-cancer-quelles-relations).