Un communiqué du Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke
Pour certaines patientes souffrant d’un cancer du sein à un stade précoce, la chimiothérapie n’est pas utile. Le savoir, et donc ne pas faire cette chimiothérapie, leur évite un tas d’effets secondaires très négatifs. Un test génétique (test GEP) aide les médecins à identifier les patientes pour lesquelles une chimiothérapie n’est pas indiquée. Le ministre Frank Vandenbroucke souhaite rendre ces tests GEP disponibles dans les cas où ils sont nécessaires, pour l'aide à la décision des médecins. Eviter les chimiothérapies inutiles est important pour le bien-être des patients : “Savoir quelle patiente tire un réel bénéfice de la chimiothérapie, et quelle patiente pourrait s’en passer, est crucial”.
Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes : chaque année, elles sont environ 11 000 à recevoir un diagnostic de cancer du sein à un stade précoce.
Se pose alors la question du traitement le plus adapté, en fonction de critères cliniques (âge de la patiente, antécédents familiaux) et des caractéristiques pathologiques de la tumeur (type, étendue, agressivité). La chimiothérapie fait le plus souvent partie du traitement.
Pourtant, cette chimiothérapie n’est pas utile chez toutes les patientes, est toxique, et peut avoir de lourds effets secondaires comme des hospitalisations supplémentaires, un affaiblissement général, un isolement social, une invalidité à long terme et une fatigue persistante. C’est pourquoi, selon le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke, “Savoir quelle patiente tire un réel bénéfice de la chimiothérapie, et quelle patiente pourrait s’en passer, est crucial”.
Il existe un test pour les femmes atteintes de cancer du sein au stade précoce, qui évalue leur sensibilité à la chimiothérapie et évite ainsi à certaines patientes une chimiothérapie qui ne leur apporterait pas de grand bénéfice. C'est le test de profilage d'expression génique (test GEP), qui fournit des informations supplémentaires et contribue ainsi à une décision fondée quant à l'utilisation ou non d'une chimiothérapie.
Actuellement, le test GEP est remboursé chez 13% des patientes avec un cancer du sein à un stade précoce. Ce chiffre est passé à 25% le 1er janvier 2023, pour éviter à un maximum de patients une chimiothérapie qui ne serait pas efficace, grâce au GEP test. Le test doit alors être effectué dans une clinique du sein agréée, qui a une convention avec l’INAMI. Concrètement,
cela représente environ 1000 personnes à qui l’on peut éviter les conséquences lourdes d’une chimiothérapie.
Pour la majorité des patientes, les critères cliniques et les caractéristiques pathologiques suffisent à établir le traitement adéquat. Le test GEP n’apporte dans ces cas-là aucune information supplémentaire.
Le groupe cible pour le test GEP, est décrit sur le site web de l’INAMI : Remboursement des tests de profilage d’expression génétique (GEP) en cas de cancer du sein au stade précoce - INAMI (fgov.be)