La rareté des études et leurs résultats contradictoires n'autorisent pas de conclusions définitives. D'autant que le délais entre le début de l’exposition et un éventuel cancer peut atteindre plusieurs dizaines d'années, ce qui ne facilite pas l’identification d'un lien de causalité. Les pesticides sont par ailleurs un groupe extrêmement hétérogène, en raison de la grande variété des produits utilisés. La sensibilité individuelle peut également influencer les risques éventuels.
N’oublions pas non plus que les données manquent à propos d’une éventuelle action combinée des pesticides. Certaines études suggèrent qu’un pesticide pourrait en renforcer un autre. Au stade actuel, la science ne dispose pas d’informations suffisantes pour évaluer correctement le risque d’une longue exposition à de faibles doses de pesticides.
Le cocktail de substances auquel nous sommes exposés rend la question très complexe. Mais cette complexité ne peut être prise pour excuse : la prudence reste de mise. À cet égard, diverses mesures s’imposent :