Pesticides : quelles recommandations?

La rareté des études et leurs résultats contradictoires n'autorisent pas de conclusions définitives. D'autant que le délais entre le début de l’exposition et un éventuel cancer peut atteindre plusieurs dizaines d'années, ce qui ne facilite pas l’identification d'un lien de causalité. Les pesticides sont par ailleurs un groupe extrêmement hétérogène, en raison de la grande variété des produits utilisés. La sensibilité individuelle peut également influencer les risques éventuels.


N’oublions pas non plus que les données manquent à propos d’une éventuelle action combinée des pesticides. Certaines études suggèrent qu’un pesticide pourrait en renforcer un autre. Au stade actuel, la science ne dispose pas d’informations suffisantes pour évaluer correctement le risque d’une longue exposition à de faibles doses de pesticides.


Le cocktail de substances auquel nous sommes exposés rend la question très complexe. Mais cette complexité ne peut être prise pour excuse : la prudence reste de mise. À cet égard, diverses mesures s’imposent :

  • Il faut interdire les pesticides les plus dangereux. Ces produits extrêmement toxiques peuvent provoquer le cancer et d’autres maladies.
  • Nous devons protéger tout particulièrement les enfants en réduisant la concentration de pesticides dans les écoles, les maisons et certains aliments.
  • La législation sur la production et l’utilisation des pesticides doit être renforcée.
  • Il faut expliquer aux agriculteurs et aux autres professions les mesures de précaution à prendre pour répandre les pesticides.
  • Les techniques alternatives, moins nocives, devraient être encouragées.
  • Il est indispensable de poursuivre les recherches scientifiques sur le rôle des pesticides dans le développement de certains cancers.


Adresses utiles

  • WWF International Policy Unit Resource Consumption and Pollution Programme Peter Hurst Avenue du Mont Blanc, 1196 Gland - Suisse
  • Pesticides Action Network, rue Provoost 131, 1050 Bruxelles
  • ISSP - Louis Pasteur Sectie Toxicologie, rue J. Wystman 14, 1050 Bruxelles

 

Témoignages

Delphine et An-Sofie ont à peine 24 et 27 ans. Elles n’ont donc pas le profil type de « patientes cancéreuses ». Et pourtant, elles ont toutes deux dû affronter un mélanome, le plus dangereux des cancers de la peau. Mais elles l’affirment elles-mêmes : si elles avaient su, à l’époque, tout ce qu’elles savent aujourd’hui sur les UV, les choses n’auraient pas été si loin. A présent, ces jeunes filles débordantes de vie sont en rémission et veulent porter un message qui pourra peut-être un jour vous sauver la vie : « protégez-vous du soleil ! » Lire la suite