De nombreuses personnes contactent la Fondation afin d’obtenir des renseignements sur les cancers du col de l'utérus et sur sa vaccination.
Les appels proviennent de jeunes filles, mais aussi de mamans ou de jeunes hommes qui se sentent de plus en plus concernés par la santé de leur partenaire.
Vous trouverez dans cette rubrique des réponses aux questions les plus fréquemment posées.
Chaque année, ce type de cancer est diagnostiqué chez environ 650 femmes en Belgique.
Grâce au dépistage, un très grand nombre de lésions précancéreuses peuvent être découvertes et traitées avant leur évolution vers un cancer.
Oui, ces virus semblent aussi jouer un rôle dans l’apparition de certains cancers de la tête et du cou, plus particulièrement au niveau de la langue et des amygdales.
Le tabac et l’alcool sont les premiers facteurs mis en cause dans l’apparition de ces maladies, mais l’exposition aux HPV en augmente également le risque. La hausse de ce type de cancers au cours des dernières années pourrait être liée à la forte progression de la pratique du sexe oral chez les adolescents.
Certains cancers de l'anus seraient également concernés.
Si la maladie est traitée lorsqu’elle est encore à un stade précancéreux, avant son évolution en cancer du col de l’utérus, la guérison est assurée.
En cas de cancer du col de l’utérus proprement dit, les chiffres de survie à cinq ans sont compris entre 90 et 5 %, en fonction du stade de développement du cancer.
Il est donc capital de détecter et de traiter le cancer au stade le plus précoce possible pour maximiser les chances de guérison. D’où l’utilité du dépistage par frottis.
Tout dépend du stade auquel le cancer est détecté et du type de traitement nécessaire.
À un stade préliminaire (lésion précancéreuse) ou très précoce de la maladie, le traitement peut être très circonscrit. Si l’utérus n’est pas atteint, une grossesse est tout à fait envisageable par la suite. Sous étroite surveillance médicale, bien entendu.
Une fois encore, la réponse est non. Entre le moment de l’infection par un papillomavirus et le développement d’un cancer du col, plusieurs années et parfois même plusieurs dizaines d’années peuvent s’écouler.
Pas du tout ! D’abord, parce que les papillomavirus ne sont pas tous capables de favoriser le développement d’un cancer.
De plus, dans la majorité des cas, l’organisme élimine spontanément le virus. Il n’y a alors aucun risque particulier de cancérisation.
Le préservatif n’offre pas de protection totale contre les HPV, car la transmission peut se produire via les zones génitales non couvertes par le préservatif. Il est toutefois recommandé de l’utiliser, surtout en cas de partenaires sexuels multiples.
Dans la plupart des cas, une infection à HPV ne s’accompagne d’aucun symptôme. Certains types d’HPV peuvent provoquer des verrues génitales, mais ces dernières n’ont aucun lien avec le cancer du col de l’utérus.
Il n’existe à ce jour aucune preuve indiquant une transmission du HPV à un fœtus pendant la grossesse.
Pas nécessairement. Le virus est tellement répandu chez les humains et existe depuis si longtemps que la majorité des personnes sexuellement actives finissent tôt ou tard par être infectées. Il est très difficile de dire depuis quand quelqu’un est infecté (car il n’y a pas de symptômes particuliers) ou qui est le "responsable" de la contamination. Inutile donc de stigmatiser qui que ce soit!
Tout dépend si l’on a déjà été contaminé ou non par les papillomavirus. C’est pourquoi la protection la plus efficace est procurée par une vaccination avant les premiers rapports sexuels.
Non. La vaccination protège uniquement contre les principales souches de papillomavirus humains, responsables d’environ 70% des cancers du col de l’utérus.
Il est donc encore possible de contracter une infection par des types de virus non couverts par cette vaccination. Ce risque explique pourquoi il est très important de procéder à un frottis régulier du col, tous les trois ans à partir de 25 ans, même chez les femmes vaccinées.
Selon des études actuelles, la durée de protection a été vérifiée sur des périodes de 7 à 9 ans. Il n’y a toutefois pas encore de données connues en ce qui concerne l’efficacité à plus long terme. On ne sait donc pas encore si un rappel sera nécessaire.
Deux vaccins sont actuellement commercialisés en Belgique: le Gardasil® et le Cervarix®. Ces deux vaccins coûtent environ 130 € par dose et trois doses sont nécessaires (réparties sur six mois).
Grâce au remboursement de ce vaccin en catégorie B, les jeunes filles du groupe d’âge ciblé (12 à 18 ans) ne paient que 10,80 € par dose (ou 7,20 € si elles bénéficient du statut BIM ou OMNIO). Pour elles, le coût total de la vaccination est donc de 32,40 € (ou 21,60 €). La vaccination est même gratuite si elle est réalisée dans le cadre de la médecine scolaire.
Malheureusement non. Les délais sont habituellement très longs entre l’installation d’une infection par papillomavirus et le développement d’un cancer. Les effets positifs de la vaccination mettront donc longtemps avant d’être mesurables.
Oui ! Les vaccins actuels n’assurent pas une protection de 100%, mais de 70% environ contre les cancers du col de l’utérus.
Même si elles ont été vaccinées, les femmes de 25 à 65 ans doivent continuer à effectuer un frottis tous les 3 ans (ou plus souvent si le médecin l’estime nécessaire).
Chez les hommes comme chez les femmes, certains HPV peuvent entraîner un risque accru de cancer de la bouche et de la gorge, mais aussi de l'anus.
De plus, le sexe masculin représente un réservoir pour la transmission des papillomavirus jouant un rôle dans les cancers du col de l’utérus et des verrues génitales...
Absolument pas !
Elle est conseillée aux jeunes filles âgées de 12 à 26 ans, l’âge idéal se situant avant les premières relations sexuelles.
La vaccination est remboursée pour les jeunes filles de 12 à 18 ans, mais il ne s’agit pas d’une obligation.
Non. Actuellement, cette vaccination s’adresse aux adolescentes et aux jeunes femmes, idéalement avant l’âge des premières relations sexuelles.
Pour bien faire, le vaccin doit être administré aux jeunes femmes avant l’âge de 26 ans, car c'est pendant cette période que le risque d’infection est le plus élevé.
Tous les médecins (généraliste, pédiatre, gynécologue, médecin scolaire, etc.) sont habilités à prescrire et administrer le vaccin.