L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que des millions d’enfants respirent quotidiennement de l’air pollué par la fumée de tabac.
On a pu déterminer que les enfants sont davantage exposés au tabagisme passif que les adultes non fumeurs. Contrairement à un adulte, l'enfant ne peut généralement pas quitter volontairement un lieu pollué par la fumée de tabac. Ainsi, les niveaux de nicotine détectés par exemple chez les enfants âgés de 3 à 11 ans sont deux fois plus élevés que ceux d’adultes non fumeurs.
De très nombreuses études ont constaté une relation entre l’exposition à la fumée de tabac ambiante et des effets toxiques chez l’enfant. Voici la synthèse des conclusions de l’OMS (International Consultation on Environmental Tobacco Smoke and child Health, World Health Organisation, Consultation Rapport, 1999) sur le tabagisme passif des enfants.
De nombreuses études établissent la toxicité du tabagisme passif chez l’enfant, et ce parfois bien avant la naissance. Notamment:
Le tabagisme passif augmente le risque de maladies aiguës et chroniques de l’oreille moyenne (otite moyenne aiguë, otite séro-muqueuse).
Le tabagisme passif entraîne des modifications physiologiques chez l’enfant (transport d’oxygène, altération de la paroi des artères) qui pourraient augmenter le risque de maladies cardiovasculaires à l'âge adulte.
Le tabagisme passif est associé à une augmentation du risque de difficultés d’apprentissage et de problèmes comportementaux (par ex. hyperactivité), avec des répercussions au niveau scolaire.
Le tabagisme passif est une cause majeure de décès subit au cours de la première année (risque multiplié par 5).
Le tabagisme passif pourrait augmenter le risque de certains cancers chez l’enfant (tumeurs du cerveau et lymphomes).