Le risque de dommages cutanés ou de cancer de la peau dépend de divers facteurs :
Bien que le cancer de la peau frappe surtout les adultes, le développement de la maladie dépend aussi de notre comportement dans l'enfance. Les scientifiques distinguent deux déclencheurs importants :
Depuis les années 1950, dans la population blanche du nord de l'Europe, le nombre de cancers de la peau enregistrés double tous les dix à quinze ans. En 2015, le total atteignait > 37.000 cas. Ces dernières années, la croissance concerne surtout des personnes âgées de 20 à 40 ans.
Pendant ce temps, la science s'est attachée à mieux comprendre les raisons de cette forte progression du mélanome. La principale cause réside dans un excès d'exposition au soleil et/ou au banc solaire. Certains facteurs personnels jouent également un rôle : sensibilité au soleil, propension aux coups de soleil sans bronzage, cheveux roux, etc.
La plupart des formes de cancer de la peau affectent surtout les personnes de plus de 50 ans. La durée de vie augmentant, la part de la population âgée grandit. Logiquement, le nombre de cancers de la peau va faire de même. Dans le graphique ci-dessous, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) annonce ses prévisions pour 2030 : 768 cancers de la peau supplémentaire chez les hommes et 1.089 chez les femmes, à cause du seul effet démographique.
Les émissions de CO2 réduisent l'épaisseur de la couche d'ozone, qui constitue la principale barrière aux rayons UV nocifs. Plus la couche d'ozone s'amincit, plus les rayons UV occasionnent des dommages à notre peau. L'accroissement de la dose de rayonnement favorise le cancer de la peau.
Si rien n'est fait pour réduire les émissions de CO2, le nombre de cancers va encore augmenter (voir le tableau). Même si les normes décidées par la conférence de Copenhague sur le climat sont appliquées, on prévoit encore une augmentation jusqu'en 2060.
Notre façon de nous comporter au soleil a beaucoup changé depuis cinquante ans. La mode et les tendances n'y sont pas étrangères.
Il y a cent ans, nous allions à la plage presque entièrement vêtus. Les femmes portent aujourd'hui un maillot, un bikini, quand elles ne préfèrent pas le topless. Nous partons aussi plus souvent en vacances, vers des destinations ensoleillées, car l'avion est devenu moins cher et le niveau de vie a augmenté ainsi que le temps libre. C'est une bonne chose, mais il y a des risques, notamment ceux d'une exposition plus régulière (et sans protection) au soleil. Les personnes à la peau claire sont particulièrement concernées. Il en va de même de celles qui ne bronzent pas facilement mais sont sensibles aux coups de soleil.
La mode joue à cet égard un rôle indéniable. Jadis, on préférait une peau blanche, tandis qu'aujourd'hui, un joli hâle est un signe de santé. Nous sommes même prêts à souffrir (un coup de soleil) pour cette petite touche de couleur. Ou à payer le banc solaire. Sans penser aux risques…
Le lien entre l'exposition au soleil et le cancer de la peau est scientifiquement établi. Les effets cancérigènes du soleil et du banc solaire ne font plus de doute.