Les rayons UV peuvent être divisés en trois types en fonction de leurs fréquences. Tous les rayons UV sont nocifs pour la peau. Les ultraviolets A (UVA - entre 315nm et 400nm) et les ultraviolets B (UVB - entre 280nm et 315nm) sont deux types de rayonnements capables d’endommager la peau. Les ultraviolets C (UVC), arrêtés par la couche d’ozone, ne parviennent pas jusqu’à nous.
Les UVA forment le gros du rayonnement ultraviolet. Actifs durant toute la journée, ils produisent un hâle rapide mais de courte durée. Le banc solaire émet minimum 6 fois plus de rayons UVA que la lumière naturelle du soleil dans un pays méditerranéen au cours de l'après-midi. Les UVA pénètrent profondément dans la peau et peuvent occasionner des dommages jusque dans les couches inférieures. Ces rayons provoquent brûlures, rides, taches cutanées, peau brune, lésions cutanées précancéreuses et cancers de la peau.
Les UVB constituent une petite fraction du rayonnement ultraviolet. En Belgique, ces rayons sont surtout actifs entre 12 et 15 heures (heure d’été). Ils suscitent un bronzage plus lent mais plus durable. Les UVB du soleil endommagent la couche superficielle de la peau, provoquant brûlures et cancers.
Quant aux UVC, ils sont retenus par la couche d’ozone avant d’arriver jusqu’à nous. C’est heureux, car ils sont particulièrement dangereux pour la peau et les yeux.
En attaquant les tissus élastiques de la peau, les UVA font apparaître des rides et accélèrent le vieillissement de la peau. On sait aussi qu’une accumulation de rayons UVA affaiblit les défenses de la peau et réduit l'efficacité de son immunité. Les cellules anormales qui naissent ne sont plus détruites et peuvent se multiplier librement.
Cela pourrait expliquer le développement de certains cancers de la peau. Les UVA favorisent par ailleurs la formation de radicaux libres (des substances chimiques très agressives) à l'intérieur des cellules. S’ils ne sont pas immédiatement neutralisés, les radicaux libres s’attaquent aux molécules d’ADN. Les dommages subis à ce niveau s’accumulent et finissent par déboucher sur un cancer. Les bancs solaires utilisent principalement ces rayons, mais à des doses beaucoup plus élevées que dans la lumière naturelle.
Les UVB colorent la peau et, à forte dose, la brûlent. Les UVB brisent aussi le support de notre patrimoine génétique, la double chaîne d’ADN. Ces ruptures peuvent perturber le fonctionnement des gènes qui contrôlent la division cellulaire. Les dommages occasionnés à l’ADN pourraient notamment être à l’origine d’un affaiblissement du système immunitaire.
Il est également possible que les deux phénomènes – perte du contrôle de la division cellulaire et affaiblissement de l'immunité – se renforcent mutuellement et favorisent ainsi l'apparition du cancer.
Pour savoir quand le soleil est le plus dangereux, on a inventé l’indice UV. C'est un chiffre qui mesure l'effet de l'intensité du rayonnement solaire sur la peau non protégée. Le tableau ci-dessous permet de connaître les implications de l'indice UV.
L'intensité du soleil s'exprime une échelle de 0 à 16, également utilisée dans d'autres pays. Dans les régions proches de l'équateur et dans les montagnes, l'intensité du soleil peut atteindre des valeurs plus fortes. Plus l’indice UV est élevé, plus les effets potentiels sur la peau et les yeux sont importants. Le graphique ci-dessous montre pour chaque valeur UV ce que vous pouvez faire pour vous protéger.
Source : Schéma de protection conseillé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)
L'indice UV traduit l'intensité du soleil, autrement dit dans quelle mesure la fraction ultraviolette (UV) du rayonnement solaire parvient à la surface terrestre. Cette valeur s'exprime sur une échelle de 0 à 16. Certains journaux annoncent l’intensité du soleil. Vous trouverez aussi cette information sur le site Internet de l’IRM. L'intensité du soleil est mesurée à tout moment, partout dans le monde.
Quatre facteurs jouent un rôle déterminant :
Plus le soleil est haut, plus son intensité est forte. Tout dépend en effet de la position de l’astre. Quand il est au plus haut, à midi, la distance que les rayons UV doivent parcourir à travers l'atmosphère est la plus courte. Le rayonnement UV est alors le plus intense. Si votre ombre est courte, soyez particulièrement prudent. La hauteur du soleil dépend de la saison, de l'heure du jour, et de la latitude.
Une météo couverte, avec une couche nuageuse dense, arrête une bonne partie du rayonnement UV. Par temps de brouillard, cependant, le rayonnement UV peut rester important. Si la couche nuageuse est interrompue, l'intensité des UV risque même d’être (temporairement) plus forte qu'avec un ciel bleu, les rayons se reflétant au bord des nuages.
Le rayonnement UV est intensifié quand il se reflète sur le sable et sur l'eau (10 à 20 pour cent de réflexion). La réflexion sur la neige et sur la glace atteint même 80 à 90 pour cent.
Plus la couche d'ozone est mince, moins elle arrête les rayons UV, et plus le soleil est intense. C'est au-dessus de la Nouvelle-Zélande et de l'Australie que la couche d'ozone est la plus mince.