Mandats postdoctoraux | Dr Sophie Servais

Mandats postoctoraux - dr Sophie ServaisLe docteur Sophie Servais aime particulièrement apprendre, mais aussi observer les choses, les « décortiquer » et tenter de les comprendre. C’est le fondement même d’une activité de recherche, et c’est ce qui explique qu’elle se dit aujourd’hui « pleinement épanouie dans cette activité ». Avec son équipe, elle cherche à diminuer les complications lors d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques.

 

Nom : Sophie Servais
Etablissement : Université de Liège (ULg) - Hématologie
Domaine de recherche : la greffe de moelle osseuse

« Maladie du greffon contre l’hôte », une complication sérieuse et encore trop fréquente après une greffe de moelle osseuse

Les mandats postdoctoraux octroyés par la Fondation sont un soutien financier qui permet à des médecins, titulaires d'une thèse de doctorat et travaillant dans des structures académiques (souvent des hôpitaux universitaires), de mener des recherches à mi-temps, tout en poursuivant leurs activités cliniques. Les seconds mandats de la Fondation ont été attribués en 2016 à 5 médecins belges, dont Sophie Servais.

Dr Servais : « Mes recherches se consacrent à la greffe de cellules souches hématopoïétiques, communément appelée ‘greffe de moelle osseuse’. Il s’agit d’un traitement efficace contre plusieurs cancers du sang, tels que certaines leucémies.

On commence par une (radio)chimiothérapie pour détruire la moelle malade du patient, suivie d’une greffe d’une moelle normale prélevée chez un donneur sain. Cette moelle saine contient :

  • des cellules souches (des cellules ‘mères’ des cellules du sang) qui vont progressivement repeupler la moelle osseuse du patient
  • des cellules immunitaires du donneur. Ces cellules immunitaires sont importantes car elles peuvent attaquer les cellules tumorales. De plus, elles participent à la reconstitution du système immunitaire du patient et donc à sa défense contre les infections.

Une complication grave

Malheureusement, les cellules immunitaires du donneur réagissent parfois aussi contre des organes sains du receveur. Il s’agit d’une complication sérieuse, parfois mortelle et qui est encore trop fréquente.

Les recherches menées au sein de notre laboratoire se consacrent essentiellement à cette réaction néfaste, appelée ‘maladie du greffon contre l’hôte’. Mieux comprendre ce phénomène est nécessaire pour prévenir et traiter cette complication.

Comprendre le rôle de l'inflammation

Dans mon projet, nous nous intéressons spécifiquement à une sous-population de cellules immunitaires, appelées les ‘lymphocytes Th17’. Il s’agit d’un sous-type de globules blancs spécialisés dans l’inflammation et qui pourrait jouer un rôle dans la réaction du greffon contre l’hôte. »

Combiner cette recherche à mi-temps avec votre travail auprès des patients est-il un atout ?

« Selon moi, il s’agit d’activités tout à fait complémentaires.

La clinique me permet de garder le contact avec les patients, ce qui est nécessaire pour moi, en tant que médecin. Cela oriente aussi très certainement mon travail de recherche : travailler en clinique me donne l’occasion de prendre conscience de la réalité ‘de terrain’, des véritables questions pratiques et des limites des connaissances médicales et des thérapies actuelles.

La recherche me permet quant à elle de me tenir informée des dernières avancées scientifiques dans ma discipline, et d’utiliser éventuellement ces nouveautés au chevet du patient.

Je tiens à remercier sincèrement et chaleureusement la Fondation contre le Cancer et ses donateurs pour leur confiance en nos projets. Plus qu’un soutien financier, c’est également un soutien moral. »

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Dernière adaptation le: 20/09/2017