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Que puis-je faire pour aider mon collaborateur atteint d’un cancer ?

Apprendre que l’un de vos collaborateurs a un cancer peut vous laisser démuni. Vous ne savez que dire, que faire, ni quelle attitude adopter. Il est des situations où les mots semblent vains et où vous aurez l’impression que tout pourrait être mal interprété. En conséquence, certains d’entre vous pourraient avoir tendance à s’éloigner de la personne ou à éviter le contact. 

Sachez que cette réaction est humaine. Toutefois, les personnes atteintes d’un cancer affirment dans leurs témoignages que le soutien de leur entourage est particulièrement bénéfique pour leur bien-être psychosocial et leur processus de guérison. Le sentiment de ne pas être seul, de pouvoir compter sur une aide pratique ou une oreille attentive et d’avoir une épaule sur laquelle se reposer est comme un phare au milieu de la tempête dans laquelle les plonge la maladie. 

Mais comment briser la glace ? Voici quelques conseils :

  • Si vous ne trouvez pas les mots, n’ayez aucune honte à l’avouer. Même à demi-mot, votre collaborateur comprendra que vous vous inquiétez pour lui.
  • Ne réduisez pas votre collaborateur à sa maladie ou à son statut de patient ; pensez plutôt à la relation de confiance que vous avez entretenue jusqu’ici. Beaucoup d’entre eux témoignent de l’importance d’être toujours considérés comme des collègues et non pas comme des « patients cancéreux ». Vous aviez l’habitude de prendre votre pause de midi ensemble ? N’y changez surtout rien !
  • Laissez votre collaborateur guider la conversation, soyez à son écoute et concentrez-vous sur ce dont il a besoin à cet instant. Même silencieuse, votre présence à ses côtés peut être un soutien précieux, la preuve que vous l’accompagnez dans son épreuve. Il suffit parfois d’écouter.
  • Vous pouvez aussi soutenir votre collaborateur en lui envoyant par exemple une carte ou un message pour lui dire que vous pensez à lui.
  • Entretenez le contact sur le long terme. Les personnes qui souffrent d’un cancer reçoivent souvent une tape amicale sur l’épaule et quelques mots bien intentionnés du genre : « Surtout, dis-moi si tu as besoin de quelque chose », ou « Appelle-moi si je peux faire quelque chose ». Vous laissez dans ce cas l’initiative au patient alors que pour nombre d’entre eux, la difficulté consiste justement à demander de l’aide. Mieux vaut prendre vous-même l’initiative en lui demandant concrètement ce dont il a besoin ou en lui proposant une aide concrète. Mais attention : si votre collaborateur souhaite prendre de la distance, respectez sa volonté.

Que puis-je faire en tant qu’employeur ? Comment faciliter le retour au travail de mon collaborateur ?

Avec l’allongement du temps de travail, nous sommes de plus en plus nombreux à rester en activité jusqu’à un âge plus avancé. Le nombre de personnes actives devant faire face à une maladie telle que le cancer augmente donc aussi, tout comme votre risque d’être confronté à l’absence de longue durée d’un collaborateur. Et ce n’est pas sans poser certaines difficultés.

La reprise du travail après un cancer est une expérience que chacun vit différemment. Et soyons honnêtes : ce n’est pas toujours simple non plus pour les employeurs... Une personne n’est pas l’autre ; chaque parcours est différent. Tout dépend du type de cancer et des traitements reçus, de la fonction qu’exerçait votre collaborateur avant sa maladie, de vous, de vos autres collaborateurs, etc. N’oubliez pas qu’en tant qu’employeur, vous aurez à faire preuve de tact et d’humanité, deux qualités dont ne s’embarrassent pas les procédures d’entreprises, généralement très directes et bien balisées.

Les aides structurelles pour les personnes qui souhaitent reprendre le travail pendant ou après leur traitement sont encore rares et les employeurs se trouvent souvent démunis face à l’ampleur du défi. Voici donc quelques conseils en matière de reprise du travail d’un collaborateur pendant ou après un cancer.

Un bouleversement pour le travailleur

Pour votre collaborateur, sachez qu’une maladie comme le cancer est un véritable bouleversement. La maladie s’immisce dans sa vie quotidienne, et donc dans sa vie professionnelle. Si certains peuvent continuer à travailler à temps partiel, d’autres sont tenus d’interrompre le travail pendant une longue durée.

Le retour au travail est un moment clé dans la vie de votre collaborateur qui n’a souvent qu’une envie : se réinvestir à 100 % dans son travail et reprendre une « vie normale ». Mais dans cette volonté farouche, il se retrouve souvent très seul. À partir du moment où un travailleur reprend le travail (et nous nous plaçons ici du point de vue de l’employeur), tout le monde considère qu’il est remis sur pied et prêt à se « remettre en selle », comme avant. En réalité, c’est rarement le cas. 

L’employeur doit être conscient qu’une maladie comme le cancer peut avoir des effets secondaires à long terme. Oui, le traitement est terminé, mais l’après-traitement est souvent plus difficile à gérer que le traitement même. Votre collaborateur peut, par exemple, ressentir une fatigue persistante, car son organisme a besoin de temps pour se réhabituer au rythme.

Il se peut aussi que la maladie l’ait beaucoup changé et que son ancien poste ne lui convienne plus du tout. En général, ce constat est aussi difficile pour le travailleur que pour l’employeur et peut entraîner des frictions de part et d’autre. Gardez à l’esprit que les personnes qui ont traversé l’épreuve d’un cancer ont souvent vu la mort de près. C’est une expérience dont personne ne sort indemne... 

De plus, les convalescents se sentent généralement coupables de ne pas pouvoir se réinvestir à fond dans leur travail. Sachez que le retour au travail est un processus qui peut prendre jusqu’à un an. D’où l’importance, à nouveau, de communiquer ouvertement pour bien se comprendre, y compris dans les moments difficiles.

Chaque parcours étant différent et exigeant une bonne coordination entre les personnes concernées, il peut être intéressant pour l’employeur de faire appel à un coach. 

Un bouleversement pour l’employeur

L’absence soudaine et prolongée d’un travailleur n’est pas sans conséquence. Outre l’inquiétude que vous et vos collaborateurs éprouvez, ce départ implique souvent une charge de travail supplémentaire pour ceux qui restent. Il vous faudra décider d’engager ou non un remplaçant et trouver un tout nouvel équilibre jusqu’au jour où votre collaborateur annoncera qu’il souhaite reprendre le travail. 

Dans un premier temps, il s’agira souvent d’une reprise à temps partiel. Car bien qu’ayant été déclaré guéri, votre collaborateur n’aura pas encore pleinement récupéré de son traitement et devra continuer à gérer certains effets secondaires, la fatigue... Il est possible que sa relation avec ses collègues soit devenue un peu plus délicate, voire maladroite. Même si cette situation peut sembler un peu inconfortable pour tout le monde, sachez que la reprise du travail a un impact positif sur l’équipe, même si votre collaborateur ne réintègre pas directement sa fonction à 100 %.

Comment préparer le retour de votre collaborateur ?

  • Préparez consciencieusement ce retour. Il est important qu’il se sente accueilli et bienvenu. Restez en contact avec lui pendant son absence et planifiez un rendez-vous informel juste avant sa reprise (petit déjeuner, café, repas). 
  • Abordez tous les sujets importants : vos attentes, celles de votre collaborateur et celles de ses collègues. N’oubliez pas de lui demander ce qu’il se sent capable de faire. Établissez ensemble une feuille de route en tenant compte du fait qu’il peut s’écouler un certain temps avant qu’il ne retrouve pleinement ses capacités. Les difficultés auxquelles il doit faire face ne sont pas toujours visibles. Sachez que l’aide d’un coach peut s’avérer précieuse pour élaborer cette feuille de route.
  • Veillez à un accompagnement et à un suivi sur le long terme. Si possible, assignez un « mentor » à votre collaborateur. Il peut s’agir d’un membre de l’équipe RH, de son supérieur direct, de vous-même ou d’une personne vers qui votre travailleur pourra se tourner en cas de difficultés ou de problèmes. Vous pouvez aussi lui proposer l’aide d’un coach ou lui demander s’il a déjà un coach personnel qui l’accompagne.
  • Veillez à ce que chacun sache ce qu’il peut et doit attendre de l’autre.
  • Après avoir surmonté l’épreuve d’un cancer, il est fort probable que votre collaborateur porte un regard très différent sur l’existence et ait développé de nouvelles compétences et aptitudes. Celles-ci peuvent avoir un impact très positif sur l’entreprise ou sur l’équipe !

Comment communiquer avec un collaborateur atteint d’un cancer ?

Pour communiquer avec un collaborateur atteint d’un cancer, contactez-le tout simplement et discutez en toute franchise. Même si cela peut sembler difficile, privilégier une communication ouverte jusqu’au moment où votre collaborateur reprendra le travail présente bien des avantages. 

Quelques conseils concrets :

  • Contactez votre collaborateur et soyez bienveillant dans vos questions. Il a envie de se sentir compris ; il s’inquiète de son absence et du supplément de travail que cela engendre probablement pour ses collègues.
  • Montrez-vous compréhensif à l’égard de ses préoccupations.
  • Demandez-lui ce qu’il attend de vous.
  • Convenez ensemble de quand et comment vous comptez échanger dans la période qui suit. 
  • Convenez aussi de la manière dont ses collègues pourront se tenir au courant.

Si la communication avec votre collaborateur se révèle plus difficile que prévu ou si vous ne savez pas très bien comment aborder cette question, un coach pourra vous conseiller ou servir d’intermédiaire.

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Témoignages

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